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Société

Et si le cas de Ti Rosemond n’était que la pointe de l’iceberg?

L’assassinat crapuleux de l’ancien international haïtien Rosemond Pierre dit Rosemond révolte plus d’un. C’est la iènième fois qu’un paisible citoyen a trouvé la mort dans des circonstances troublantes sur la nationale numéro un à hauteur de la commune de l’Arcahaie. Cette insécurité galopante qui bat son plein sur les routes nationales tuent à tort et à travers. Et si le cas de l’emblématique joueur de l’Aigle noir n’était que le vrai thermomètre?

Rosemond Pierre s’en va sans trompette ni fanfare. Aucune note émanant des plus hautes autorités du pays n’est sortie pour saluer ce depart. Aucun vibrant hommage ne lui est rendu à part quelques initiatives ça et là de la part de certains secteurs liés au sport. Grande figure du sport haïtien, Ti Rosemond, pour les plus intimes, a connu une fin tragique que personne ne pouvait imaginer. Un crime parfait. Odieux. Aberrant.

Ce talentueux natif du Bel-air a connu déboire et déconvenue. Des difficultés pendant toute une carrière. Une vie en ligne sinusoïdale. Ti Rosemond est parti pour l’au-delà à un moment où il semblait prendre son envol dans sa carrière d’entraineur. Il est mort en plein coeur d’évènements sportifs. Il serait très content de voir Haïti ganger par 13 buts à zero ce jour là. Malheureusement, il est parti au cours de ce jour.

Cet assassinat est un cas de trop d’actes d’insécurité trop présents sur les routes d’Haïti. Le cas de la commune de l’Arcahaie est un exemple patent, particulièrement le quartier de Saintard. Un foyer d’insécurité de plus. Un Carrefour de la mort de plus. Une grande pour la communauté sportive. Comme Ti Rosemond, des centaines de gens sont déjà victimes sur les routes nationales. Et ces cas semblent n’inquiéter aucune autorité. Pas de plan stratégique. Pas de mesures pour contrecarrer les escadrons de la mort. L’Etat haïtien parait confortable dans une situation aussi lamentable.

Pire encore. Le cas de Ti Rosemond ne semble pas être la dernière goutte d’eau qui fera renverser un vase déjà trop plein. Et le Palais national, et la Primature, et le Parlement, et le pouvoir judiciaire, tous les pouvoirs publics sont en mode commode. La société également se complait dans ce tohu-bohu. Que c’est révoltant! Ti Rosemond, le stade se souviendra toujours de toi.

Jean Corvington