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Société

*Haïti dispose d’un réseau hydrographique extêmement riche*

La République d’Haïti possède un réseau hydrographique très dense, selon ce qu’ont confirmé des études du ministère de l’Agriculture et des Ressources Naturelles, du PNUD et du ministère de l’Environnement.

Les eaux de surface sont distribuées à travers 30 bassins versants environ, répartis en 6 grandes régions hydrographiques. On peut citer notamment le Nord Ouest, le Nord, le Centre Nord, le Centre Sud, le Sud Est et le Sud Ouest. Ces régions représentent les 27 750 km2 de surface pour un total d’eau souterraine de 2.157 m3/s. Les plus grandes rivières : Le fleuve de l’Artibonite gradé au rang d’eau internationale avec une superficie de 9500 km² dont 25% en République Dominicaine et 75% en Haïti, Les trois Rivières 897 km², la rivière de la Grand’Anse, la rivière de l’Estère etc.

Néanmoins la plupart de des Bassins versants sont très dégradés dans le Sud-Est : Thiotte, Anse-a-Pitres, Belle Anse, Grand Gosier. Dans la Grand’Anse : Bonbon et Abricots, selon des études de la FAO, en 4 ans ces deux communes ont subi des dégradations environnementales très élevées. Causées par des activités anthropiques et dont les conséquences sont énormes telles: perte de surface agricole, perte de productivité, réduction de la disponibilité et diminution de la quantité d’eau et perte de biodiversité, relève le Directeur des Ressources en Eau du Ministère de l’Environnement, l’ingénieur Astrel Joseph.

Ces différents plans d’eaux à savoir les rivières, les lacs et les étangs constituent la base de l’élevage, de la pêche, de la réserve d’eaux pour l’irrigation, l’aquaculture et garantissent l’équilibre écologique. Et les principales sources de pollution des eaux de surfaces sont liées aux activités anthropiques au niveau des bassins versants, des déchets, des produits utilisés dans l’agriculture, l’apport de sédiment, les changements climatiques, les mauvaises pratiques agricoles et la dégradation des sols.

L’ingénieur Joseph met en garde la population contre la consommation de l’eau des rivières pour la boisson, du fait que cette dernière reçoit non seulement des pollutions diffuses mais aussi elle a une forte contenance en produits chimiques. Il est alors interdit de la consommer en raison de la présence supposée de bactéries infectieuses. Selon le rapport de l’OMS pour l’année 2017, plus de 500 000 décès par diarrhée sont enregistrés chaque année à cause des problèmes d’eau non traitée.

Les ressources en eau sont menacées partout dans le monde à cause des changements climatiques. En Haïti l’insalubrité ambiante qui affecte la qualité de cet élément. Les eaux de lessivage des déchets qui s’infiltrent dans le sol jusqu’aux nappes phréatiques, les différentes dégradations et le manque d’investissement dans le secteur sont les principales menaces qui pèsent sur cette ressource. Par contre la quantité ne constituerait pas une problématique poursuit M. Joseph puisque l’eau douce dans les nappes phréatiques, les nappes fossiles, et dans les eaux de surface sont disponibles au niveau des plaines.

Un projet de loi a été déposé au parlement en vue de la création d’une Agence Nationale des Ressources Hydriques dont l’objectif est d’harmoniser et appuyer les organismes qui interviennent dans ce secteur. En parallèle, sous recommandation de la présidence, un Plan National Hydraulique et d’Assainissement est en cours d’élaboration, dans la perspective de développer le secteur.

Par ailleurs, Astrel Joseph encourage les investissements dans ce secteur afin de favoriser le développement de la ressource en eau, la mise en place d’infrastructures de coordination et d’harmonisation dans l’objectif d’assurer une gestion intégrée de cette ressource indispensable.

Les écosystèmes sont à la base de la conservation, de la protection et de la production de la ressource en eau. Une bonne gestion des bassins hydrographiques est capitale afin de permettre à Haïti de protéger les générations futures.

La Rédaction