Pendant que les pays membres de la communauté caribéenne (CARICOM) cherche à atteindre les objectifs du traité de Chaguaramas en vue d’une expansion exhaustive de la zone et de prévoir la création d’un marché unique caribéen (CSME), le Premier Ministre haïtien Ariel Henry se conforte dans sa piètre gouvernance. En s’appuyant sur le sort du pays, il justifie aisément la décision qui exclut Haïti de la libre circulation de toutes les catégories de personnes.
Lors du sommet de trois (3) jours qui a réuni tous les dirigeants de la CARICOM à Trinidad, les états-membres sont convenu de la libre circulation de toutes les catégories de personnes d’ici mars de l’année prochaine. Cependant, l’arrangement ne s’étend pas à Haïti. Le premier ministre Ariel Henry a demandé que le pays soit excusé de cet accord, donnant lieu à la crise humanitaire, sociale et politique qui perdure trop.
Depuis son retour, en 2006, au sein de la communauté des caraïbes, Haïti cherche à s’adapter pour jouir des multiples avantages offerts par le traité de Chaguaramas. D’ailleurs, c’est à travers la coopération existant entre la CARICOM et le Venezuela qu’Haïti a pu bénéficier du pétrole à des prix préférentiels, qui lui a permis de financer des projets de développement et la construction d’infrastructures administratives après le tremblement de terre de 2010.
En 2021, avec la production du nouveau passeport haïtien frappé de l’identification Communauté des Caraïbes (CC), les haïtiens s’attendaient à ce que les territoires des pays faisant parti de la CARICOM leurs soient accessibles sans visa. Voilà que deux ans plus tard, le premier ministre de facto, incapable de garantir un climat stable dans le pays, inapte à défendre la nation, donne champs libres à la chasse aux haïtiens “tribò babò”.
Pour ce qui concerne les haïtiens, cet arrangement ne répond à aucune logique. Car, tout Haïtien qui projette de voyager dans les autres pays au sein de la communauté se doit, pour bénéficier d’une exemption de visa, d’être détenteur d’un passeport diplomatique ou officiel. Dans le cas contraire, il faut qu’il soit un homme ou une femme d’affaires dont le passeport ordinaire est muni d’un visa américain, canadien ou Schengen.
Néanmoins, de l’avis de certains dirigeants de la communauté, cet arrangement présente de nombreux défis. Mais “ils se sont engagés à le faire”, assure le Premier ministre de la Dominique, Roosevelt Skerrit. “De toute évidence, il y a certaines questions juridiques que nous devons examiner. Et nous avons donné à nos gens du droit quelques mois pour examiner ces questions juridiques et pour veiller à ce qu’ils puissent venir nous voir d’ici le 30 mars pour prendre une position définitive à ce sujet », déclare Roosevelt Skerrit également président de la CARICOM.
Selon Skerrit, les dirigeants de la communauté tiendront une retraite à la Dominique les 18 et 19 août prochain pour examiner un certain nombre de rapports, y compris la gouvernance régionale et renforcer la coopération fonctionnelle, avant leur prochain sommet à mi-parcours prévu pour la Guyana.
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