Comme à l’accoutumée, la fête du drapeau a été grandiosement célébrée cette année à l’Arcahaie le 18 mai dernier. En présence d’une parterre de personnalités dont le chef de l’Etat, le Premier ministre, les membres du cabinet ministériel, des directeurs généraux, des grands commis de l’Etat, le membres du conseil municipal de la ville hôte, les présidents des deux chambres et certains parlementaires, les membres du corps diplomatique, entre autres. C’était encore une fois l’occasion pour le chef de l’Etat de réitérer certains engagements et de continuer à faire des promesses à tout bout de champ.
Polémique. Tohu-bohu. Tumultes. Les préparatifs du 215e anniversaire de la fête du drapeau aura été l’objet de toutes les controverses. La mairesse de la ville a du dans un premier temps stopper les travaux de construction du stand devant accueillir la deuxième partie de la cérémonie. La très bruyante Rosemila Petit Frère a dénoncé le passage en force de l’exécutif arguant qu’elle n’a pas été contactée. Elle a degainé tout une tempête médiatique avant que tout soit rentré dans l’ordre entre le pouvoir central et le conseil municipal dirigé par madame Petit-Frère.
18 mai. Comme il est de coutume, les grands commis de l’Etat se sont rendus à la cité du drapeau. Toujours sans un contenu réel depuis les temps les plus immémoriaux, cette fête n’est non seulement pas célébrée grandiosement dans tout le pays mais c’est aussi un jour où certains Haïtiens en profitent pour se divertir. La première partie de cette fête consiste en un habituel Te deum chanté à la paroisse St Pierre de la ville en présence d’un bon nombre de personnes venues y prendre part.
Segondo. Le temps des discours traditionnels. Mairesse de la ville, Député de la circonscription, Recteur de l’Université d’Etat d’Haïti et Président de la République ont défilé pour placer leurs mots. C’est sous le signe de l’unité que cette célébration a eu lieu cette année. Presque tous les discours ont été axés sous le thème du rassemblement à l’exception de la mairesse de la ville qui en a profité pour dénoncer les agissements et les promesses non tenues par le président Jovenel Moïse.
Le president Tèt Kale a, dans son discours, fait une véritable apologie de l’unité, rejetant d’un revers de main toute forme de division. “C’est au nom de la liberté, de l’humanité que nos ancêtres ont mit de côté tout ce qui les divisait, les différences de couleurs et sociales, de richesse, pour s’unir dans l’union nous avons fait 1803” a laissé entendre le premier mandataire de la nation tout en conviant les Haïtiens à garder cette liberté pour laquelle les ancêtres ont rudement travaillée..
Dénoncant au passage la corruption sous toutes ces formes, Jovenel Moïse réaffirme sa ferme volonté de continuer à se battre pour l’éradiquer définitivement. Il en a profité pour tirer à boulets rouges sur un secteur particulièrement certains hommes d’affaires et autres nantis qui refusent de payer leurs taxes. Il prend l’engagement de les forcer à remplir leur devoir et de contraidre ces évadés fiscaux à divorcer d’avec ces mauvaises pratiques. Le chef de l’Etat a aussi fait remarquer que lorsque la démocratie est établie comme régime politique, quand les populations revendiquent leur droits c’est qu’il y a des hommes haïtiens qui ont travaillé à cette fin a t-il souligné.
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