Dos-Savane, Trou Sable et autres, sont ces zones de Carrefour-Feuilles déjà tombées sous l’emprise des bandits. Des maisons brûlées et pillées, des femmes violées, des dizaines de personnes fuyant les mains vides et en l’air vers l’inconnu.
Cette intensification de la violence des gangs à Carrefour-Feuilles ne diminue pas celle qui règne déjà à Canaan, à Tabarre…à Carrefour également où une bonne partie de la population est aux abois. Les gens perdent tout en plus de perdre la vie. Et Ariel Henry et son Gouvernement et son directeur de la Police sont là, spectateurs paisibles, assistant avec plaisir à un vrai film d’horreur à rebondissements excitants.
Ainsi le chef du gouvernement est là. Il a un domicile. Il a une résidence officielle et il a la responsabilité entière du pays. Il en est le chef suprême. Les ministres, les officiels de l’État, le directeur général de la police, tous, ils sont présents à Port-au-Prince, dans la capitale haïtienne. Ils ont des domiciles. Ils logent dans des hôtels que la population peut identifier.
Ils n’ont jamais été aussi silencieux face à la sombre violence des bandes armées sur le peuple. Autrefois, ils avaient des discours même s’ils étaient faux et trompeurs. Et aujourd’hui, alors que les actes d’atrocité s’amplifient, ils se taisent comme pour dire que plus rien ne justifie leur inaction.
Entre-temps, les divagations, les dilatoires continuent à l’ONU sur le cas haïtien. Tel que cela s’est passé le mardi 15 août autour d’un ramassis de salopries. Cela fait plus de six mois que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres radote sur la possibilité d’une intervention de force multinationale, que les États-Unis manipulent l’opinion, donnant l’impression d’activer le Canada et d’autres pays pour nous venir en aide. Alors même qu’ils ne font que nous regarder et nous chier au visage.
Sur le terrain, d’autres faux-culs alimentent des discours de sales courtisans et de sales traîtres de la nation pour se donner du pain. On parle de merdes et de charognards. Et le peuple mange sa rate que les bandits lui sectionnent chaque jour. Cette population est à bout de souffle. Elle est comme plongée dans des abysses si profonds qu’elle a du mal à se relever, du mal à mesurer ses maux et à identifier ses ennemis.
Vos premiers ennemis, Peuple, sont présents sur le sol haïtien. S’ils ne décident rien de leur mission, ni de leur propre gré, puisque nous savons tous que leurs patrons sont ailleurs, ils sont néanmoins maîtres de leurs actions et donc responsables en tout et pour tout du drame haïtien.
Ces hommes et ces femmes tuent nos rêves et notre avenir, les rêves et l’avenir de ces enfants de Carrefour-Feuilles, de Tabarre, de Canaan, des territoires perdus et d’Haïti, par la violence la plus aveugle. Alors ils ne comprennent que le langage de la violence qu’ils exercent quotidiennement. Donc c’est la violence que nous devons leur servir aussi, à eux et à leurs chiens de garde, aux exécutants et exécuteurs, à quelques secteurs qu’ils appartiennent.
Ils nous oppriment par le meurtre, ils nous humilient, déshumanisent et nous traitent tel que l’on ne traiterait pas les bêtes. Alors c’est la même Violence que nous devons retourner contre eux.
Je ne sais pas quand vous comptez vous réveiller exactement. Ni à quel moment vous allez réaliser que vous êtes mille fois plus forts et plus nombreux qu’eux. Sinon que je vous le répète maintenant. Et je vous le dis, même pas pour leur infliger le Bwa kale, seulement pour les menacer dans leur vie, celle de leur famille et dans leurs biens, et vous les verrez se raviser.
Cette violence ne cessera pas tant que vous ne la retournez contre ses auteurs que vous connaissez et dont vous avez identifié les repères. Vos manifestations de rue ne veulent plus rien dire. Nos dirigeants ne comprennent que le langage de la violence, je le répète. Et ce n’est pas cette violence que vous exercez sur vous-mêmes puisqu’ils n’ont rien à foutre de vous et des vôtres, mais celle que vous redirigerez chez eux, dans leurs gîtes et leurs palais.
Et alors nous pourrons récupérer nos territoires perdus ou vendus et avec eux nos rêves et notre avenir compromis.
Jackson Joseph pour la nouvelle Haïti 🇭🇹 !
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