La première tempête passée, les vagues continuent de surfer. Le plus dur est à craindre maintement. C’est l’heure des négociations. Les mêmes mots reviennent. Le partage des responsabilités comme pour camoufler à la population la décapitation de ce qui reste dans les caisses de l’Etat. Le notaire Jean Henry Céant, vieux routier de la scène politique mais néophyte dans l’arène de l’administration publique est confronté déjà à un mur.
Comment choisir un ministre? Qui choisir comme ministre? Des questions pour le moins pertinentes auxquelles le nouveau Premier ministre n’est pas à même de répondre. La dynamique politique est presqu’insaisissable. Le même groupe émet une idée et son contraire en même temps. Le chef de l’Etat en sa qualité d’homme d’affaires semble attaché à ses idéaux. Il est on ne peut plus conservateur. Dans les couloirs du Palais national, il est brut qu’il veut conserver 60% du cabinet démissionnaire. Quelle absurdité!
Les leçons des évènements du 6 au 8 juillet ne seraient pas apprises. On croyait que rien ne devrait plus se faire comme avant. Les politiques ne l’entendent pas de cette oreille. Les plus hautes autorités de l’exécutif veulent continuer de nager dans le même sens. Alors que la population dicte un autre ton. Les parlementaires continuent de pratiquer les mêmes trucs. Alors qu’ils font croire entendre le cri des masses populaires.
Si députés et sénateurs réclament des postes ministériels en échange de leur vote, les mastodontes du PHTK ne veulent plus rester les mains vides. Les négociations fraichement commencées que le parti au pouvoir avec son chef spirituel en première loge, le chanteur devenu president, auraient demandé 30% des postes ministériels. De quoi faire rêver le camp rose et blanc. De quoi faire pleurer le notaire devenu Premier ministre, il y a seulement 24 heures.
Jean Henry Céant semble avoir pieds et mains liés. Ses marges de négociations sont plus que réduites. Certains parlementaires croient dur comme fer qu’ils dresseront un écueil insurmountable devant lui au cas où un tel tableau est dessiné dans les jours à venir. La situation est loin d’être rose pour Céant et consorts. Entre temps, il doit être présenté à la nation ce mardi 7 août au cours d’une cérémonie qui doit se dérouler au Palais national. Le plus dur ne fait que commencer.
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