La Ligue Alternative pour le Progrès et l’Emancipation d’Haïti (LAPEH) a reçu l’économiste Kesner Pharel dans le cadre de ces activités hebdomadaires dénommées Samedi Politique. Il s’agissait, pour ce samedi 6 octobre, d’une séance de formation sur la loi de finance rectificative. Ces activités de formation sur le budget national, organisée au profit de plusieurs entités politiques, entre dans le cadre d’un nouveau projet de formation pilotée par le Group Croissance et subventionnée par l’Agence américaine de Développement (USAID).
C’est la deuxième intervention du PDG du Group Croissance dans le cadre de cette université populaire. Kesner Pharel s’est réjoui de la participation des militants de cette formation politique. Il soutient que c’est une exigence démocratique que les partis fassent une ventilation de la loi de finance suivant leurs priorités tous les ans afin de convaincre les électeurs dans l’éventualité d’une prochaine élection.
Quant à la loi de finance rectificative votée par le parlement, monsieur Pharel soutient qu’elle ne tient pas compte des priorités du nouveau gouvernement. Les dépenses courantes sont augmentées de plus de 15% et celles d’investissement diminuées de 15%. Les subventions sont passées de 10 à 13 milliards de gourdes. Le chroniqueur économique exhorte le nouveau Premier ministre à présenter avant la fin du premier trimestre du présent exercice fiscal la loi de finance 2018/2019 qui tiendra compte des évènements des 6 et 7 juillet dernier.
Le budget est un instrument politique qui doit tenir compte de la réalité politique et des promesses du pouvoir en place soutient Kesner Pharel. Cependant, le pouvoir en place doit faire face à d’énormes difficultés vu la hausse des prix du pétrole sur le marché international et la subvention accordée par le gouvernement. Les 19 milliards de gourdes qui étaient prévues sur les produits pétroliers doivent être puisées dans une autre source, a tancé le principal responsible de l’observatoire financière.
Par ailleurs, il faut souligner que le parti LAPEH organise depuis quelques temps une série de formation au profit de ses militants à travers le pays. Le coordonnateur général du parti, Anacacis Jean Hector, a fait savoir que la formation constitue l’épine dorsale de ce parti qui a raté de peu la dernière présidentielle. Tant à Port-au-Prince que dans les villes de province, tous les militants auront à suivre tout un ensemble de modules avec les meilleurs professeurs, si l’on en croit l’ex-sénateur de la République.
Dans le cadre des samedis politiques, une sorte d’université populaire, les militants sont formés en Planification et stratégie politique, finance publique, politique publique, etc. D’ailleurs, la loi sur le financement des partis politiques prévoit un volet de formation, d’où la nécessité de former tous les militants du parti, a argué l’ex tonituant sénateur de l’Ouest.
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