Qui dirige le pays ? Les autorités ont-elles des conseillers ? Ce sont entre autres des questions que l’on peut se poser. La situation est extrêmement grave ce samedi à Port-au-Prince et dans le reste du pays. Alors que le très minable Premier ministre a appelé au calme et à la patience après les violences qui ont paralysé la capitale et fait au moins 3 morts, suite à une importante hausse des prix des produits pétroliers dans ce pays où la majorité de la population vit dans une pauvreté extrême.
Ca pue dans le pays. La situation est quasiment intenable. Les autorités semblent perdre le contrôle de la situation. Beaucoup de rues à Port-au-Prince sont encore obstruées ce samedi matin par les barricades dressées la veille. A plusieurs endroits dans la région de Port-au-Prince, des manifestants ont de nouveau mis le feu à des pneus, certains en appelant à la révolution.
A défaut de prendre les dispositions pour couper court à ces troubles, le Premier ministre dans une communication pour le moins médiocre sur la Télévision Nationale préfère de débiter des conneries sur des réalisations et des promesses fallacieuses. Le chef du gouvernement a raté une bonne occasion de se taire. Il a de préférence mettre de l’huile sur le feu.
La population vivait déjà une situation extrêmement difficile avec la baisse quotidienne de son pouvoir d’achat. Tous les signaux étaient déjà au rouge. Malgré les alertes, le gouvernement va droit au but. Cyniques comme eux seuls. Ils ont joué sur le pied de Neymar pour faire passer cette difficile mesure. Malheureusement pour eux et heureusement pour le peuple.
En début d’après-midi vendredi, les ministères de l’Économie, des Finances, du Commerce et de l’Industrie ont annoncé l’augmentation des prix de l’essence de 38%, celui du diesel de 47% et celui du kérosène de 51%, à compter du samedi 7 juillet à minuit. Le nouveau cadre de référence entre le Fonds monétaire international (FMI) et Haïti, signé en février, impliquait la cessation de la subvention publique des produits pétroliers, source conséquente du déficit budgétaire de l’État.
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