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Société

Bien à toi !

J’ai longtemps cueilli des fleurs au milieu des automnes trop chargés, vieilli par le poids du temps. Chaque pétale qui jonche les champs que j’ai visités dans mon errance sous le soleil du Sud, ont ravivé des souvenirs perdus dans les interminables quêtes d’hier, aux heures folles d’une jeunesse trop fougueuse et constamment en redéfinition pour marcher au rythme du temps. Le Bonheur était pourtant là, caché sous ces pierres jaunies sous le soleil des tropiques.

Les silhouettes livides aperçues dans les claires de lune, ont toutes une histoire à conter, de ces jours où l’amour blessé, comptait ses cicatrices sur les herbes desséchées des étés torrides sur les collines cassées. Ces histoires misent en scène, marchant côte à côte, racontent les mouvements d’une une vie saccagée, d’un homme qui cherche et qui se cherche dans les couloirs du temps.

Tes lignes ont permis de retrouver cette fraicheur nécessaire à la reconstruction de l’espoir. Sous la chaleur suffocante de cet été brûlant qui agonise, l’envie de te voir et d’humer ta fraicheur, me projette sur des lignes d’horizon lointaines où renait cette folle sensation d’illustres sentiments partagés.

Avant que le vent n’efface mes traces au milieu de ces feuilles sèches qui voyageront sur les ailes du temps pour narrer les futures histoires déjà oubliées que nous construirons, j’économise pour des temps lointains les promesses des nuits torrides que seul l’amour peut dicter. Toutefois, avant que le sommeil réparateur ne m’enivre, je continue de marcher sur la pureté de tes mots pour trouver cette clef du bonheur capable d’ouvrir la porte de ton cœur.

Avec toi je veux construire mes certitudes et surtout ces fameuses histoires qui ne se content pas. Toutes mes perspectives se fracassent sur les murs de ton corps, campé comme un menhir qui me protège de l’haleine morbide des vents d’ouest.

Si je m’étais perdu hier, aujourd’hui j’ai trouvé ma route et elle mène jusqu’à toi.

Jean Corvington
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