Et Haïti dans tout ça ?
S’il est vrai qu’Haïti n’a toujours pas recensé de cas du coronavirus, la peur est bien présente. La déclaration faite par la ministre de la Santé publique et de la Population, Marie Gretta Roy Clément n’a pas aidé à calmer les esprits, néanmoins les impacts économiques de la maladie vont se faire sentir sous peu. Et dans ce contexte, deux scenario sont donc possibles a en croire Enomy Germain. Le premier concerne le cas où Haïti n’est pas touché directement avec des cas et l’autre scenario est celui où Haïti aurait enregistré des cas du Coronavirus. « Prenons d’abord le premier scenario. Si les haïtiens de la diaspora sont victimes du coronavirus et les pays d’accueil seront en récession économique, ils ne pourront plus continuer à envoyer de transfert en Haïti. Ce qui serait un coup fatal pour notre économie, puisque la majeure partie des ménages vit des transferts directs de l’étranger. Les entreprises de l’étranger seront, elles sont aussi en situation difficiles et ne vont plus penser à investir dans d’autres pays. Donc en terme d’investissement direct de l’étranger cela va être l’isolement le plus total du pays », Étant victime les pays ne vont plus rentrer en coopération économique active avec Haïti », croit comprendre monsieur Germain.
L’exportation du textile au ralenti.
Toujours dans le premier scénario où le pays n’est pas frappé par la maladie, Enomy Germain ajoute que des secteurs pourraient bien faire les frais car leur survie dépend totalement de l’internationale. C’est le cas du secteur textile, cite t-il à titre d’exemple. «Haïti exporte du textile à plus de 90% à l’étranger. Donc si les entreprises qui les achètent sont frappées, Haïti exportera pas ou pexportera beaucoup moins et il y aura beaucoup moins de devises qui entreront dans notre économie », a poursuivi le professeur d’économie de développement.
Le secteur touristique et hôtelier dans l’œil du cyclone.
Le Scenario le plus redoutable est celui où le pays serait touché par la maladie. Déjà notre système sanitaire affiche de grandes faiblesses, ajouté au personnel médical de certains hôpitaux publics qui sont entrés en grève. A cette phase du débat, Enomy Germain enchaîne. «Ce serait un coup fatal pour notre économie. Comme nous sommes un pays le secteur sanitaire n’est pas performant. Alors le pays va être isolé par rapport au reste du monde. Donc comme pour le secteur textile, le secteur touristique et touristique seront sévèrement frappés. Le secteur touristique c’est quand même plus de 400 millions de dollars américain par an. Depuis quelques temps, ledit secteur représente un véritable pilier pour la croissance économique du pays. Le pays n’est pas prêt pour subir pareille situation», a-t-il conclu.
Notons qu’en Italie, C’est un véritable « plan Marshall » déployé pour traverser l’épidémie de coronavirus qui a, au dernier décompte, infecté plus de 10 150 personnes et provoqué plus 630 décès. Le gouvernement a annoncé, ce mercredi 11 mars, une enveloppe extraordinaire de 25 milliards d’euros pour tenter d’enrayer la maladie. Une enveloppe largement supérieur au budget national. Aux États Unis d’ Amérique, le président Donald Trump a déclaré l’ État d’ urgence. Haïti doit se préparer en effet, dans tous les sens.
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