Il est vrai que certaines voix en Haïti ont exprimé des préoccupations quant à la participation de tiers étrangers dans les négociations pour résoudre la crise politique actuelle. Cependant, il est important de reconnaître que la CARICOM a été invitée par le gouvernement haïtien à aider à résoudre la crise, et que les anciens Premiers ministres nommés par la CARICOM ont été choisis en raison de leur expérience politique dans la région des Caraïbes.
Il est également vrai que les négociations pour résoudre la crise en Haïti devraient être mises en place par des Haïtiens pour Haïti, mais cela ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas être assistés par des tiers expérimentés. Les anciens Premiers ministres nommés par la CARICOM peuvent apporter une perspective et une expertise précieuses à la table des négociations, mais c’est aux Haïtiens eux-mêmes de s’approprier les solutions qui en découlent.
En ce qui concerne le parcours politique des trois anciens Premiers ministres nommés par la CARICOM, Perry Christie a été Premier ministre des Bahamas à trois reprises, de 2002 à 2007, de 2007 à 2012, et de 2012 à 2017. Il est connu pour son engagement en faveur du développement économique et de l’intégration régionale dans les Caraïbes.
Bruce Golding est un homme politique jamaïcain qui a été Premier ministre de la Jamaïque de 2007 à 2011. Il est connu pour son leadership fort et pour sa contribution au renforcement de l’économie jamaïcaine.
Kenny Anthony est un homme politique saint-lucien qui a également été Premier ministre de son pays à deux reprises, de 1997 à 2006, et de 2011 à 2016. Il est connu pour son engagement en faveur de la justice sociale et des droits de l’homme.
Leur expérience politique et leur connaissance de la région des Caraïbes les rendent bien placés pour mener une mission de médiation de bons offices en Haïti. Cependant, leur nomination peut aussi donner l’impression que Haïti est incapable de régler ses problèmes internes sans l’aide d’acteurs étrangers.
En ce qui concerne les acteurs politiques haïtiens qui ont boudé les négociations antérieures mais ont accepté celle initiée par les étrangers, cela peut être interprété comme un signe de désespoir ou demanque de confiance dans le gouvernement actuel pour résoudre la crise. Cependant, il est important de souligner que les négociations sont une étape cruciale pour sortir le pays de la crise actuelle, et que toutes les parties prenantes doivent être engagées dans ce processus pour qu’il soit fructueux.
Les acteurs politiques haïtiens doivent comprendre que la résolution de la crise est avant tout une responsabilité nationale, et que la participation de tiers expérimentés peut aider à faciliter le processus, mais ne devrait pas être considérée comme une solution en soi. Il est essentiel que les acteurs politiques haïtiens travaillent ensemble pour trouver des solutions durables et viables pour résoudre les problèmes auxquels Haïti est confronté.
En fin de compte, la participation de tiers étrangers dans les négociations pour résoudre la crise en Haïti peut être considérée comme un signe de l’importance de la région des Caraïbes pour la stabilité et la sécurité de la région. Cependant, il est crucial que les Haïtiens eux-mêmes s’approprient les solutions qui en découlent et travaillent ensemble pour sortir le pays de la crise actuelle.
Wilson Maître
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