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Insouciants et stupides, CPT et Gouvernement plongés dans une lutte stérile !


Le naufrage de cette transition est quasi acté. Plus que jamais la barque nationale tangue et ne retrouvera pas de sitôt sa direction. Les morts et les déplacés ne se comptent plus. Aucun bilan présenté ne reflète l’ampleur réelle de la situation. La gloutonnerie des politiques qui veulent se gaver de pouvoir et piller les caisses de l’État constitue la véritable cause de cette crise inutile qui jette une fois de plus l’opprobre sur nos gouvernants campés en fomenteur de chaos.


CPT et Gouvernement s’affrontent. Chacun veut rester seul aux commandes et prendre toute la lumière. Entretemps, de nouveaux territoires sont livrés aux gangs. Solino et peut-être bientôt Arcahaie. Cette lutte stérile entre les deux têtes de l’Exécutif, est symptomatique de l’absence de vision qui a toujours caractérisé ceux qui veulent diriger le pays. S’ils ont le verbe fleuri lors des grands rassemblements sur le macadam, arrivé au timon des affaires, ils affichent régulièrement une indigence de pensée et de vision affligeante.


La question sécuritaire qui empire, dessine une perspective plutôt sombre pour ces « dirigeants » dont la parole ne vaut plus rien. Cette immaturité inquiétante affichée, cette semaine encore, qui les décrédibilisent, traduit une attitude anachronique et une confusion des rôles préjudiciables au devenir de la Nation. Dans ce chaos multiforme, la victoire d’aucun camp ne fera grandir le pays. Haïti est placé en arrière plan.


L’intérêt national n’est nullement une priorité dans cette lutte de pouvoir qui annonce une nouvelle crise qui vient se greffer à la crise chronique qui démolit la société haïtienne depuis plusieurs décennies. À un moment où l’exécutif piétine, ces affrontements sordides sapent un peu plus les rapports de confiance avec la population et illustrent de manière caricaturale cette incompétence soupçonnée depuis la mise en place de ce pouvoir de transition qui s’autodétruit.


Entre temps, hommes, femmes et enfants continuent de courir sans avoir une destination précise. Personne ne s’inquiète. Aucune mesure n’a été annoncée pour accompagner ces déplacés forcés qui fuient la violence des gangs et, dans une plus large mesure, la négligence et l’indigence d’un État failli. Dans ce pays où le laisser-faire est devenu une stratégie politique efficace, les gangs armés sont, sans aucun doute, des instruments essentiels de conservation du pouvoir.


Ceux qui ont prٞécipité le pays dans l’abime, osent aujourd’hui afficher une certaine nostalgie de ces moments chaotiques qu’ils ont savamment élaborés. Quand André Michel fait référence à Ariel Henri pour critiquer cet Exécutif, c’est qu’on a vraiment touché les bas fonds de l’idiotie et de la déchéance. Claude Joseph, pour sa part, défend un bilan fantôme d’un pouvoir construit contre les intérêts de la population, alors qu’il a allumé, pendant des mois, ce même pouvoir avec ses propos incendiaires. Quelle indécence !


La population est donc livrée et mise à mort sous l’œil complice de dirigeants qui refusent de faire passer les intérêts collectifs au dessus des intérêts individuels. L’indignation collective devant les dérapages injustifiables au sommet de l’État est donc récurrente. Les Haïtiens sont des victimes collatérales de cette guerre de chefs. La gestion machiavélique du pouvoir, unanimement dénoncée, ne peut plus être une option.

Au cœur de cette tempête nationale, les dirigeants ont une posture politique à adopter pour, au moins, redonner leur dignité, à une population qui lutte vainement pour survivre. Les politiques placés au cœur du pouvoir ont pour obligation de se relever de cette indignité qu’ils ont eux-mêmes créée pour se placer à la hauteur de leur fonction. A moins que le Blanc ne vienne encore dicter sa loi…

Jean Corvington
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