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L’imprudence de Jean Henry Céant

La nouvelle circulait comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux. Dans un tweet, le porte parole du Premier ministre, Pascal Adrien avait rapporté les déclarations du PM selon lesquelles, les présumés mercenaires arrêtés le 17 février avaient pour objectif de l’abattre. Libérées peu de temps après par le ministre de la Justice, le chef de la Primature en a exigé des explications.

Pourtant, le Premier ministre semble rentrer ses gons. Lors d’une conférence de presse, le chef du gouvernement a totalement relativisé la thèse selon laquelle les présumés mercenaires avaient pour mission de l’abattre. Qualifiant d’hypothèse ses déclarations, Jean Henry Céant croit qu’il faut désormais laisser à la justice de mener son enquête. Quelle enquête !

A la question, s’il a le contrôle du CSPN, le très réputé notaire a répondu qu’il est toujours le chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale. Cependant le Premier ministre a tenté d’expliquer sa lettre au ministre Jean Roody de lui fournir des détails sur le transfert des présumés mercenaires. « Même si je suis chef du CSPN, chaque responsable a le droit d’écrire ce qu’il veut dans le cadre de son travail. Il ne revient au chef du CSPN de dire à quiconque ce qu’il doit écrire », a laissé entendre Jean Henry Céant.

En tout cas, si les déclarations faites par le PM étaient perçues comme une menace pour la sécurité de tout un peuple, le PM lui-même qualifie sa déclaration d’hypothèse en renvoyant la balle dans les pieds de la justice. Haiti.

Pour l’heure, c’est à la justice d’enquêter et d’établir la vérité sur cette affaire, souligne le chef de la Primature. Ce dernier doit répondre à une convocation du Sénat de la République en compagnie d’autres membres du Conseil supérieur de la Police nationale. Ils devront s’expliquer sur la libération des sept étrangers arrêtés à Port-au-Prince avec des armes lourdes.

Entre temps, le torchon brûle entre la Primature et le Palais national. Aucun courant de communication ne passe pas selon les informations disponibles. Cependant, le notaire Ceant a déclaré ce matin à sa sortie de la Cour supérieure des Comptes qu’il y a pas de conflit ouvert entre le palais national et la Primature.Mais malaise ! Oui.

Jean Corvington
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