Le mandat de l’actuel commandant en chef de la Police nationale d’Haïti arrivera à terme le 26 août prochain. Installé comme remplaçant de Godson Aurélus en avril 2016 à la surprise générale tant que monsieur Gédéon a brûlé les dernières étapes avec une vitesse vertigineuse. Michel-Ange Gédéon va boucler son mandat de 3 ans à la tête d’une PNH toujours en quête de maturité, 24 ans après. Cependant, plusieurs prétendants au poste se mettent en embuscade.
L’actuel numéro un de la PNH est candidat à sa propre succession. Selon les informations dont dispose Radio Métronome, la communauté internationale, les Etats-Unis en tête, met la pression sur la présidence pour une reconduction de Michel-Ange Gédéon. Malgré les atomes crochus avec le président de la République, certains ambassadeurs ne tiennent qu’à un second mandat pour monsieur Gédéon. Mais la présidence semble ne pas voir cette option de bon oeil.
Jovenel Moïse parait avoir une autre carte dans sa poche. Le nom de Normil Rameau circule, avec insistance, dans les couloirs du Palais national. Ancien DCPJ, monsieur Rameau a la côte au niveau de la communauté internationale. Cette concurrence semble être de taille. D’autres noms sont aussi sur la table. L’ancien DG de la PNH, Godson Aurélus manifeste aussi sa volonté de reprendre les commandes de l’institution. Il aurait déjà mis ses pièces disponibles au cas où on fait appel à lui.
Au fil des jours, les tractations continuent de part et d’autre. Tous les clans au niveau de la PNH jouent leur carte. Ils avancent les pions en fonction de leurs intérêts. Carl-Henry Boucher, autre grand manitou du haut état major de la PNH, fait aussi partie de la short liste. Michel-Ange Gédéon aurait fait de lui un digne héritier au cas où il perd la bataille.
Cependant, il y a un cas de force majeure qui pourrait jouer en faveur de l’actuel DG de la PNH. Jovenel Moïse ne dispose pas de gouvernement depuis plus de 5 mois. La résolution pour la nomination d’un nouveau commandant en chef de la Police nationale d’Haïti doit être prise en conseil des ministres. Le gouvernement étant démissionnaire, cet acte pourrait être vu comme un acte illégal. Ce qui peut être un avantage sérieux pour le directeur en fonction. Mais, cela peut aussi le fragiliser. Voilà un vrai dilemme auquel est confronté le président de la République. Mais rien ne dit que Jovenel Moïse ne va pas imiter Jocelerme Privert en nommant par interim un nouveau responsable à la tête de la PNH.
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