Le dernier processus de certification des juges par le CSPJ a eu lieu récemment, au cours du mois de juin. Selon un procès-verbal publié par le conseil en date du 26 juin, portant la signature des membres de la commission technique de certification, un total de 28 magistrats ont trouvé la bénédiction du conseil. Parmi eux, Me. Bernard Saint-Vil, ex-doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me. kébreau Zamor et Mathieu Chanlatte.
Ce dernier rapport de certification semble ne pas combler l’attente de certaines organisations de défense des droits humains dont le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Selon l’organisme dont Pierre Espérance est le directeur exécutif, le conseil supérieur du pouvoir judiciaire,ne se montre pas à la hauteur de sa mission et ne travaille pas dans l’intérêt des justiciables, mais plutôt en faveur de grandes personnalités politiques qui contrôlent le système judiciaire.
« En certifiant certains magistrats dans sa dernière liste de certification, le CSPJ a fait le choix de l’impunité », c’est qu’a déclaré le directeur exécutif du RNDDH. Pierre Espérance dénonce le fait que certains juges qui font l’objet de scandale de corruption et de pot-de-vin, notamment dans la juridiction de Port-au-Prince ont été certifiés. Cela ne fait pas honneur au système judiciaire haïtien déjà très décrié.
Pierre Espérance révèle que des bandits notoires opérant dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince arrêtés par la police ont été libérés en majorité par des juges corrompus qui viennent de recevoir la bénédiction du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. Selon le défenseur des droits humains, avec cette certification, le CSPJ a abandonné son combat lancé en janvier dernier contre les juges corrompus du système et se range maintenant de leur coté tout en ignorant les justiciables.