Le retour du juge Bernard Sainvil comme doyen au Tribunal de première instance de Port-au-Prince, reste la principale priorité du gouvernement de facto d’Ariel Henry qui veut contrôler un peu plus le système judiciaire haïtien. Tout est déjà mis en place pour que ce retour soit effectif.
Lors du dernier Conseil des ministres, le 30 juin dernier, le Gouvernement a nommé tous les magistrats certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire dans son dernier processus de certification. Mais, seul le dossier du juge Bernard Sainvil a été transféré au CSPJ la semaine dernière. Une source au ministère de justice et de la sécurité publique nous confirme que la commission des autres Magistrats devait être acheminée au CSPJ hier lundi.
Toujours selon notre source, tous les autres magistrats qui ont reçu la bénédiction du CSPJ lors de sa dernière opération de certification ont été aussi nommés. C’est également le cas pour les 42 élèves-magistrats fraîchement diplômés de l’Ecole de la Magistrature.
Bernard Sainvil reconnu comme un juge proche du pouvoir doit être installé comme Doyen. C’est une preuve de plus que la justice est à genou et qu’Ariel Henry concentre entre ses mains les trois pouvoirs de l’Etat.
Alors que selon plus d’un le juge Chavannes Etienne fait un très bon travail au TPI, mais cela ne plait pas au gouvernement. Le seul mal qu’a commis le magistrat Chavannes Étienne c’est de distribuer les dossiers de corruption impliquant des proches du pouvoir à des juges qui font preuve d’une certaine honnêteté au sein du système. Conséquemment, le gouvernement décide de le remplacer.
Et cette semaine, son remplaçant , Me. Bernard Sainvil pourrait être installé. Le magistrat Chavannes Étienne, lui-même est nommé juge à la cour d’appel de Port-au-Prince, probablement sans son consentement.