Si selon le constat objectif l’organisation des élections dans le contexte actuel paraît une utopie dans le pays , le gouvernement de facto, frappé de cécité politique ne fait pas le constat. En effet, envers et contre tous, le gouvernement mené par Ariel Henry ne jure que par la mise en place du conseil électoral en vue de la tenue des joutes électorales dans le pays assiégé un peu partout par des gangs armés.
Dans cette perspective, une liste de noms de 20 personnalités sur laquelle le Haut Conseil de la Transition doit choisir 9 pour la formation du CEP. Dans cette liste dont métronome a eu copie, figurent des personnalités très du grand public. Parmi lesquelles ; Jacques Desrosiers de l’association des journalistes haïtiens (AJH), Gédéon Jean , directeur exécutif du centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH).
Parmi les autres prétendants au poste de conseiller électoral, l’on retrouve Jimmy Albert, ancien ministre des sports et de l’action civique, Marina Gourgue, ancienne secrétaire d’Etat à la formation professionnelle, Miralda Jameau, ancienne candidate au sénat pour le département du Sud’est, Jassainte Joseph, Nerdine Joseph, Kettely Julien de l’IMED, Massillon Josette, Marco Mondésir, Marie Lina Nazaire Emmanuel Nazare, Pierre Roland Philippe, Rodol Pierre, ancien membre du CEP, Danielle Pierre Charles, Louis Gerson Richemé, Newton St Juste, avocat désigné par le secteur du vaudou,Joram Vixamar, Frinel Joseph, ancien conseiller électoral,Marie Hyginiat Similien Jean et Benjel E.Victor.
Pour l’heure, le HCT est en train d’enquêter sur ces personnes, selon une source proche qui s’est confiée à Métronome.
Alors que le pays s’enfonce un peu plus dans la crise avec notamment les gangs armés qui sèment la terreur et une insécurité alimentaire, le gouvernement, incapable d’y apporter des solutions fait de la tenue des élections la priorité de l’heure.
Ariel Henry veut à tout prix que le conseil électoral provisoire soit constitué avant même d’entreprendre les démarches en vue du remaniement ministériel annoncé depuis plusieurs semaines.
Selon notre contact, plus de 80% des ministres actuellement en poste seront remplacés par de nouvelles têtes au cours du prochain remaniement. Un processus de remaniement qui risque de mettre certains proches du pouvoir dos à dos. Si certains sont d’accord pour qu’il y ait des changements au sein du gouvernement, d’autres ne partagent pas l’avis.