Abinader se déchaine ! Le Président dominicain, dans sa folie, est en train d’explorer toutes les techniques de violence contre les immigrés haïtiens. La brutalisation des rapports entre les deux pays constitue, pour ce gouvernement fasciste, la seule ligne politique. Devant un international étrangement silencieux, ce dirigeant déviant est en train de violer tous les traités internationaux relatifs à la migration et aux droits humains. Les scènes sauvages de déportation qui rappellent étrangement la traite négrière, font de cet homme dit d’État, un ennemi de la liberté.
Visiblement incapable d’offrir à ses compatriotes des motifs de fierté et un avenir sûr, Luis Abinader fait de la déportation massive des haïtiens, le cœur de son second mandat. L’ensauvagement constaté des autorités dominicaines, dans leur manière d’aborder la question migratoire, fait resurgir dans la mémoire collective, des souvenirs macabres où les haïtiens se faisaient assassiner par dizaine de milliers. La communauté internationale, par son mutisme, octroie, au nom de la souveraineté, un permis de tuer sans borne à l’État dominicain.
La démarche raciste de la République dominicaine de chasser les hommes de couleur, en particulier les Haïtiens, de leur territoire, est un épiphénomène du racisme occidental, occulté à travers les organisations internationales dites défenseures des vertus libérales. Les Dominicains en imaginant une certaine inhumanité du peuple haïtien, s’investit dans la création d’une nouvelle forme de domination au cœur d’un capitalisme endogène ayant pour corollaire le droit de mis à mort des êtres au teint foncé.
C’est une vision déjà implémentée au début du 20e siècle avec cette tentative de « blanchir » la population dominicaine. Cette blancomanie génocidaire expose l’appartenance des élites dominicaines aux idéaux des adeptes de la « solution finale ». Le Gouvernement dominicain est donc en train de justifier l’existence de ses sujets par les attentats contre la vie des Haïtiens.
En attendant qu’il commette l’irréparable, le monde reste silencieux. Tout comme les élites haïtiennes d’ailleurs qui n’ont pipé mots face à cette menace existentielle et ce racisme systémique qui tente d’imposer une nouvelle rationalité dont le paramètre principal est la mise à mort de l’homme noir réifié. Les nombreux investissements effectués en terre voisine et les petits avantages personnels ont eu raison du patriotisme de nos élites rétrogrades qui pillent nos maigres ressources pour investir et contribuer au développement de la République dominicaine.
En effet, même le Conseil présidentiel n’ose élever la voix pour dénoncer le cynisme dominicain dans cette crise migratoire. L’illustre président de cette structure, Lesly Voltaire, qui vient de monter en selle, n’apporte guère plus de garantie quant à un véritable plaidoyer de la cause haïtienne devant les instances internationales. Il est lui-même passionné par le pays d’Abinader où il se rend régulièrement pour se faire soigner. S’il est nécessaire, soulignons que l’Hôpital de l’Université d’’Etat d’Haïti reste fermé depuis le départ d’Ariel Henri et que dans l’Agenda des Conseillers-Présidents ne figure aucun projet d’envergure pour réformer le secteur médical.
Dans la classe politique non plus, on n’entend pas de voix dénoncées le racisme dominicain. La peur des sanctions peut-être. Le très bruyant Claude Joseph, en conflit ouvert avec l’actuellement gouvernement, s’est étonnamment tu. Pourtant, il a toujours clamé son opposition à la politique anti-haïtienne de Luis Abinader, et s’était récemment érigé en défenseur farouche de la cause nationale.
Force est de constater qu’il n’existe en Haïti aucune politique visant à inverser, sur le long terme, la dynamique migratoire. Tout comme il n’existe aucun mécanisme d’accompagnement et de réception des migrants. Ces campagnes de déportation massive d’Haïtien vont continuer, car le Dominicain a appris à se définir contre tout ce qui est haïtien. Ces scènes de débarquement à la frontière de ces compatriotes entassés comme des animaux, rappelleront aussi longtemps que nécessaire la faillite de l’État haïtien, incapable de donner un brin d’espoir à ses concitoyens.
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