Le juge Marthel Jean-Claude s’est déporté du dossier de l’Assassinat de Monferrier Dorval. Le juge instructeur a pris cette décision parce que les autorités judiciaires refusent de lui donner les moyens nécessaires pour bien traiter le dossier. Un coup dur Pour le « KOLEKTIF NOU SE DORVAL » qui réclame justice pour l’ancien Bâtonnier.
L’affaire Monferrier Dorval est une patate chaude au cabinet d’instruction, personne n’en veut. Trois juges instructeurs désignés ont abandonné le dossier. Les membres du « KOLEKTIF NOU SE DORVAL » crient au scandale. Le cas du juge Marthel Jean Claude, fera tache. La décision était prévisible avance Yswick Téophin, coordonnateur de cette structure, qui souligne que le juge avait multiplié les demandes auprès des autorités judiciaires en vue de trouver les moyens pour mener à bien le dossier. Des demandes qui sont toutes restées insatisfaites, déplore-t-il.
Le « KOLEKTIF NOU SE DORVAL », rapporte Me Téophin, avait aussi posé des actions pour exiger des autorités judiciaires les moyens adéquats pour favoriser le travail du magistrat, vu qu’il ne s’agit pas de n’importe quel dossier. Rien n’a été fait. D’août 2020 à date, seulement quatre individus ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire. Ces arrestations ont eu lieu au cours du mois de novembre 2020.
Vilpique Dunès était du nombre des personnes arrêtées. Il détenait un badge du Palais national et un badge du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales. Ducarmel Gabriel, commissaire du gouvernement près le Tribunal de première instance de Port-au-Prince, avait, à l’époque, applaudi des deux mains ce coup de filet, même s’il avait affirmé que l’un des suspects clés de l’assassinat du bâtonnier a été lui-même assassiné au lendemain du crime.
Le 17 septembre 2020, le commissaire du gouvernement avait auditionné Vilpique Dunès, Modler Senegeau, alias Abidy, Mackender Fils-Aimé et Valéry Dort. Après l’audition, les quatre suspects ont été transférés directement au Pénitencier national et le chef du parquet avait transmis le dossier au cabinet d’instruction. Depuis, le dossier n’a pas bougé d’un poil.
Renord Régis a été le premier magistrat désigné pour instruire le dossier. Mais, en juillet 2021, il a dû abandonner l’instruction et laisser le pays avec toute sa famille, en raison des menaces dont il était, dit-il, l’objet. Ensuite ce fut le tour du juge Loubens Élysée d’être désigné. Quatre mois après, il a aussi jeté l’éponge.
Après une année sans être instruit, en avril 2023, le Doyen ai du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Chavannes Etienne a distribué le dossier au magistrat Marthel Jean Claude. Le Barreau de Port-au-Prince avait alors applaudi ce choix. Mais, faute de moyens, comme ses prédécesseurs, Marthel Jean Claude s’est déporté de l’affaire, 7 mois après sa désignation.