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Editorial

L’indécente Edmonde Supplice Beauzile !

Dire une chose et faire son contraire, voilà l’élément majeur qui caractérise, Edmonde Supplice Beauzile. L’ancienne représentante du Plateau Central au Sénat de la République, figure aujourd’hui parmi les plus fervents défenseurs du Gouvernement d’Ariel Henry. Cette nouvelle cohabitation avec l’équipe « Tèt kale », l’ennemi d’hier, n’a rien de surprenant, sinon son zèle démesuré dans la conservation du pouvoir.

Personnage honni, ses sorties fracassantes, peu avant le vote de Laurent Lamothe comme Premier Ministre, pour dénoncer des violations de la Constitution et des lois de la République, resteront des moments marquants de son passage au Parlement. Mais, elles ne  sont pas moins marquantes que son volte-face légendaire pour voter ce même Lamothe qu’elle avait vertement critiqué. En effet, elle a feint de voyager pour donner mandat à un autre sénateur, afin qu’il vote M. Lamothe à sa place. Cette union fusionnelle avec PHTK n’est donc pas un hasard.

Sacrée Edmonde ! Comme aime à le rappeler l’ancien sénateur Anacasis Jean Hector, tout le monde avait été monnayé pour cette séance dantesque du lundi 12 avril 2012. Madame Beauzile, personnage controversé, virulent et qui se nourrit des antagonismes entre les acteurs politiques, quelques mois après ce vote de la honte, eut à déclarer qu’elle avait voté Laurent Lamothe parce que c’était un « Multimillionnaire ». Un leader de la « gauche » qui priorise le capital, la richesse d’un homme, au détriment du bien-être commun, du jamais vu ! La présidente de la Fusion est vraiment spéciale.

Ce goût prononcé de la discorde et exagérément mise en scène cachent parfaitement les limites cognitives de l’ancienne sénatrice dont l’héritage législatif est excessivement pauvre. Le comportement de Madame Beauzile, dont la conflictualité et la trivialité sont des attributs majeurs, est parfois d’une indécence inacceptable pour une femme d’État. Sa schizophrénie, alimentée par cette absurde volonté de conserver le pouvoir avec ses nouveaux alliés, montre clairement qu’elle fait passer ses intérêts personnels avant celui de la majorité. Pour un politique, c’est un comportement suicidaire. 

Quand, en décembre 2022, elle assimila l’augmentation des cas de kidnapping à une manœuvre politicienne visant à empêcher la mise en place du Conseil électoral provisoire, elle fut d’une stupidité effarante, d’autant qu’elle avait toujours accusé ses nouveaux alliés du PHTK d’être les véritables maitres des gangs armés. L’incohérence d’Edmonde est une marque de fabrique qui l’a accompagnée durant toute sa carrière.

Victor Benoit avait vu venir le mal. Il avait dénoncé le comportement discriminatoire de Madame Beauzile qui empêchait aux jeunes leaders de la Fusion d’origine modeste de gravir les échelons au sein du parti. Un comportement qui tranche radicalement avec les idéaux de la gauche qui généralement mise sur le changement. 

Cette attitude malsaine, reflexe d’un leader encore colonisé, avait provoqué une crise intergénérationnelle au sein du parti, qui a failli le scinder en deux. Pourtant, après son échec à la présidentielle de 2016, elle fut la première à demander à la Fusion de se tourner vers les jeunes. Quels jeunes ?

Le comportement de Madame Beauzile, de plus en plus honteux, au sein de ce gouvernement, montre clairement qu’elle s’investi dans la pérennisation d’un statu quo qui conduit le pays doit dans un mur. Son inquiétant silence devant la gestion catastrophique de l’ingénieur Rosemond Pradel, en charge, pour son compte, du Ministère des Travaux publics Transport et communication, prouve que la situation du pays ne la préoccupe nullement. 

Le pays est en train de subir une offensive cinglante des anciens opposants affamés placés au cœur du pouvoir. Ils ramassent tout. C’est un moment inédit de notre histoire. Une démocrate sans plan de démocratisation qui s’investit ouvertement dans la défense des intérêts d’un gouvernement infesté des ennemis d’hier, Edmonde devient l’apôtre du clientélisme qui dirige le pays et d’un pouvoir sourd aux désirs populaires. 

Le désenchantement est total ! La porte est en train de se fermer devant elle. Une reconversion est inévitable car, la réconciliation avec la population devient totalement impossible.

Jean Corvington
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