La Cour supérieure des comptes et du Contentieux administratif a remis hier, comme promis, un rapport partiel de son travail d’enquête sur la gestion des fonds Petro Caribe. De nombreuses compagnies se trouvent donc indexées notamment Agritrans que dirigeait l’entrepreneur Jovenel Moise, devenu président de la République depuis 7 février 2017. Dans ce contexte, le brusque changement survenu au niveau de la Cour de Cassation parait plus suspect que jamais. Le contrôle de la plus haute instance judiciaire du pays Haïti est devenu, en un temps record, la plus grande priorité. Et c’est officiel. Jules Cantave n’est plus aux commandes au niveau de la Cour de Cassation. René Sylvestre est désormais l’homme fort de ladite institution. Et depuis, les réactions pleuvent.
Me Marc Antoine Maisonneuve dénonce la décision du président de remplacer Me Jules Cantave à la tête de la Cour de cassation. Il dit voir dans cette démarche un moyen pour le président d’empêcher la tenue du procès petro Caribe. Cependant, Il y a une chose qui est certaine, personne ne peut empêcher le dossier de suivre son cour, a martelré l’homme de loi.
Abondant dans le même sens que son que son collègue, Me André Michel, un des avocats des plaignants du dossier Petro caribe s’en prend au président Jovenel Moise. « En poussant vers la sortie Jules Cantave, Jovenel Moise se cherche sûrement un remplaçant éventuel à la tête du Palais national car il sera évidemment évincé du pouvoir par rapport à son implication dans le dossier de la dilapidation des fonds petro Caribe » a fait remarquer Me Michel. Le combat va être difficile reconnait l’homme de loi, il invite toutefois la population à se mobiliser pour faire échec à cette stratégie de la présidence.
Rappelons que dans le rapport partiel de la Cour des comptes et du Contentieux administratif, les deux compagnies du président Jovenel Moise sont indexées. En remplaçant Me Jules Cantave à la tête de la Cour de cassation, cherche t-il véritablement un éventuel successeur pour une transition adoucie ? Trop tôt pour en parler. Mais ce qui est sûr, c’est que le rapport de la Cour des comptes est sur le point de tout chambouler.
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