Les temps sont difficles. La situation politique aussi. L’horizon politique semble s’obscurcir de plus en plus. Depuis les terribles évènements du 6 au 8 juillet dernier, la dynamique politique n’est plus la même. Cependant, les autorités ne montrent pas qu’ils sont vraiment à la hauteur de la crise. Les réponses sont loin d’être données. Elles paraissent non plus ne pas adapter.
Le président Jovenel Moïse semble être de plus en plus coincé. Il n’est plus le seul maître à bord. Ses sorties incohérentes. Inadaptées. Pour le moins abracadabrantes. Ses prises de position parfois confuses. Les derniers évènements n’ont pas vraiment changé les choses au Palais national. L’homme de la banane n’est pas pressé. Il prend son temps. Tout son temps. Déjà un mois depuis les récents évènements tragiques.
Alors qu’il cherche entre les amis, les proches collaborateurs et les politques moins acides un nouveau chef de gouvernement, le natif de Trou du Nord semble ne pas avoir les coudées franches. Sa famille politique le coince de plus en plus. Le père spirituel du PHTK en particulier. Michel Martelly joue gros. 2022 frappe déjà à nos portes.
Tractations. Négociations. Jovenel Moïse n’est plus libre de choisir comme bon vouloir son prochain Premier ministre. Martelly s’impose. Il y a des noms qu’il ne veut pas entendre. Et ce n’est pas Jean Henry Céant, en voyage à l’étranger pour le moment, qui dirait le contraire. Au cours d’une reunion tenue entre le chef de l’Etat et son mentor Martelly tout n’était pas rose. Ce dernier a tapé sur la table contre certains potentiels Premiers ministrables. L’ex-Premier ministre Laurent Lamothe qui assistait à cette rencontre ne pouvait piper mot.
Cependant, tard dans la soirée du vendredi 3 août, le secrétaire du general du conseil des ministers a publié sur son compte tweeter les quatre noms émergeant des consultations entamées par le chef de l’Etat, il y a déjà deux semaines. Renald Lubérice a mentionné, comme l’avait déjà rappel radio Métronome, que cette courte liste est composée de Ignace St-Fleur, actuel DG du BMPAD, Jean Henri Céant, ancient candidat à la présidence et leader du parti Renmen Ayiti, Uder Antoine, actuel directeur exécutif du CEP et Edgard Leblanc chef de fil de l’OPL.
Entre trahison, coup bas et inimitié, le choix du Premier ministre tient à un fil. Les noms circulent. Les shorts-listes se forment à longueur de journée. Si l’on en croit M. Lubérice, les quatre noms sus-cités devraient être la dernière liste. Dans l’intervalle, une ultime rencontre est prévue pour ce samedi entre les presidents des deux chambres et le locataire du Palais national pour enfin, espérons-le, communiquer le nom du successeur de Jack Guy Lafontant à la tête de la Primature.
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