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Haïti-Lutte contre les VBG : Des journalistes haïtiens s’engagent 

AvatarJean Corvington 26 novembre 2022
écrit par AvatarJean Corvington

Au terme d’un atelier de deux jours organisé par l’Association des journalistes haïtiens (AJH) les 22 et 23 novembre 2022, à l’hôtel Kinam de Pétion-Ville, des journalistes de différents medias de la région métropolitaine de Port-au-Prince se sont engagés à lutter contre les violences basées sur le genre (VBG).

Cet engagement passera par la réalisation d’émissions thématiques, de reportages, d’enquêtes, entre autres, sur les violences basées sur le genre. Outillés du code de déontologie des medias et des journalistes haïtiens, du guide pratique journalistique sur les VBG, les participants comptent porter dans l’opinion tous types de sujets sur les VBG en vue de sensibiliser la population sur cette thématique peu traitée dans le medias.

Sur une trentaine de propositions de sujets, les une plus originales et pertinentes que les autres, dix reportages ont été retenus et leur production sera financée grâce à un appui du Fond des Nations-Unies pour la population (FNUAP).

« C’est déjà une bonne chose que nous puissions encourager les journalistes à mettre en avant des sujets sur la problématique des VBG. Leur engagement témoigne d’un grand besoin de diversifier le contenu de ce qui se dit dans les medias » a martelé M. Jacques Desrosiers, Secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens.

Les femmes ne sont pas toujours conscientes qu’elles sont exploitées au quotidien. Parfois, en toute innocence, elles se laissent faire pourtant elles subissent systématiquement un ou plusieurs types de VBG. Pour changer la tendance, la contribution des journalistes est déterminante.

« Certaines pratiques ont la vie dure. Le changement de mentalité nécessite une bonne dose de conscientisation qui ne sera possible que grâce au support et l’implication des journalistes et des medias » a rappelé Marie Josée Salomon, responsable du volet genre au FNUAP.

Conscients du rôle qu’ils peuvent jouer dans la lutte contre les VBG, plusieurs participants projettent de mieux traiter les sujets en rapport avec cette thématique. Pour Jean Elie Paul, journaliste à Alter Radio, qui anime depuis plusieurs années une émission sur les femmes, ces deux jours d’atelier ont raffermi son engagement qui est celui de porter le plus loin possible la voix des femmes.

L’Association des journalistes haïtiens (AJH) a pu réaliser cette activité en partenariat avec le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes et le Fond des Nations-Unies pour la population.

Jacky Marc

26 novembre 2022 0 comment
ActualitésSantéSociété

Covid-19, quelles conséquences économiques pour Haïti ?

AvatarJean Corvington 15 mars 2020
écrit par AvatarJean Corvington

Et Haïti dans tout ça ?

S’il est vrai qu’Haïti n’a toujours pas recensé de cas du coronavirus, la peur est bien présente. La déclaration faite par la ministre de la Santé publique et de la Population, Marie Gretta Roy Clément n’a pas aidé à calmer les esprits, néanmoins les impacts économiques de la maladie vont se faire sentir sous peu. Et dans ce contexte, deux scenario sont donc possibles a en croire  Enomy Germain. Le premier concerne le cas où Haïti n’est pas touché directement avec des cas et l’autre scenario est celui où Haïti aurait enregistré des cas du Coronavirus. « Prenons d’abord le premier scenario. Si les haïtiens de la diaspora sont victimes du coronavirus et les pays d’accueil seront en récession économique, ils ne pourront plus continuer à envoyer de transfert en Haïti. Ce qui serait un coup fatal pour notre économie, puisque la majeure partie des ménages vit des transferts directs de l’étranger. Les entreprises de l’étranger seront, elles sont aussi en situation difficiles et ne vont plus penser à investir dans d’autres pays. Donc en terme d’investissement direct de l’étranger cela va être l’isolement le plus total du pays », Étant victime les pays ne vont plus rentrer en coopération économique active avec Haïti »,  croit comprendre monsieur Germain.

L’exportation du textile au ralenti.

Toujours dans le premier scénario où le pays n’est pas frappé par la maladie, Enomy Germain ajoute que des secteurs pourraient bien faire les frais car leur survie dépend totalement de l’internationale. C’est le cas du secteur textile, cite t-il à titre d’exemple. «Haïti exporte du textile à plus de 90% à l’étranger. Donc si les entreprises qui les achètent sont frappées, Haïti exportera pas ou pexportera beaucoup moins et il y aura beaucoup moins de devises qui entreront dans notre économie », a poursuivi le professeur d’économie de développement.

Le secteur touristique et hôtelier dans l’œil du cyclone.

Le Scenario le plus redoutable est celui où le pays serait touché par la maladie. Déjà notre système sanitaire affiche de grandes faiblesses, ajouté au personnel médical de certains hôpitaux publics qui sont entrés en grève. A cette phase du débat, Enomy Germain enchaîne. «Ce serait un coup fatal pour notre économie. Comme nous sommes un pays le secteur sanitaire n’est pas performant. Alors le pays va être isolé par rapport au reste du monde. Donc comme pour le secteur textile, le secteur touristique et touristique seront sévèrement frappés. Le secteur touristique c’est quand même plus de 400 millions de dollars américain par an. Depuis quelques temps, ledit secteur représente un véritable pilier pour la croissance économique du pays. Le pays n’est pas prêt pour subir pareille situation», a-t-il conclu.

Notons qu’en Italie, C’est un véritable « plan Marshall » déployé pour traverser l’épidémie de coronavirus qui a, au dernier décompte, infecté plus de 10 150 personnes et provoqué plus 630 décès. Le gouvernement a annoncé, ce mercredi 11 mars, une enveloppe extraordinaire de 25 milliards d’euros pour tenter d’enrayer la maladie. Une enveloppe largement supérieur au budget national. Aux États Unis d’ Amérique, le président Donald Trump a déclaré l’ État d’ urgence. Haïti doit se préparer en effet, dans tous les sens.

15 mars 2020 0 comment
ActualitésSanté

Coronavirus : Des jacméliens veulent des mesures sécuritaires

AvatarJean Corvington 2 mars 2020
écrit par AvatarJean Corvington

Beaucoup de jacméliens se disent avoir peur de l’épidémie de CORONAVIRUS touchant plusieurs pays de la planète. Ils demandent aux autorités de la Santé Publique de renforcer les structures sanitaires au niveau du pays pour éviter d’en enregistrer. Ils souhaitent que les responsables aillent prendre des dispositions pour faire des sensibilisations pour que la population puisse prendre des mesures de prévention, lors de leur déclaration au micro de de Radio Métronome, le 28 février 2020.

2 mars 2020 0 comment
ActualitésSanté

Un Nouveau Pari Gagné Pour le RENAGSANG

AvatarJean Corvington 27 octobre 2019
écrit par AvatarJean Corvington

Le contexte socio politique dans lequel le pays vit depuis des mois paralyse tout. Et le secteur sanitaire semble touché à un degré de plus. Il ne se passe pas un jour où l’on entend venant un peut partout de cris de détresse des responsables des centres hospitaliers dépourvue presque que de tout. Et n’en parlons pas pour le Centre National de Transfusion Sanguine qui, même dans les situations normales fait face à de grandes difficultés pour satisfaire les demandes en produits sanguins.
C’est dans cette perspective que le Réseau National des Groupes Sanguins de Rhésus Négatifs a Organisé ce samedi une collecte de sang en faveur du CNTS. Cette collecte qui a réuni plusieurs grandes personnalités du secteur public et privé rentre dans le cadre du programme du Réseau baptisé* Don de sang Volontaire comme engagement fraternel*.

Qualifiée de pari gagné pour Renagsang, la Coordonnatrice, Nancy Lainé félicite les differentes personnalités qui ont rendu possible ce geste en faveur le CNTS. Elle renouvelle l’engagement du Réseau qu’elle dirige pour appuyer les efforts du Centre National de Transfusion Sanguine.

L’ancien Ministre des Sports, Jimmy Albert qui a pris part à cette collecte croit qu’il s’agit d’un bon geste et invite les gens qui n’ont pas l’habitude de donner du sang pour sauver des vies de marcher dans cette logique car une pochette de sang peut bien faire la difference, a t-il fait savoir.

Durant cette collecte 35 personnes ont essayé , 31seulement étaient en condition et 4 autres n’ont pas pu faire le geste pour des raisons techniques. Un nouveau pari gagné donc pour RENAGSANG.

27 octobre 2019 0 comment
Santé

Haïti-Santé : Radiographie d’un système sanitaire en mal développement

AvatarJean Corvington 14 avril 2019
écrit par AvatarJean Corvington

Rien ne va plus pour Haïti. C’est un pays malade dans tous ses compartiments: politique, économique, social, environnement et santé. Sur ce dernier cité, nos chiffres pour le début de l’année 2019 sont alarmants. En effet, selon le dernier rapport du ministère de la Santé publique et de la population, le pays compte 911 médecins, 3018 infirmières et 62 dentistes pour une population de 12 millions d’habitants, soit 6,3 médecins pour chaque dix mille habitants. La plus faible statistique de la Caraïbe. Pour sa part, l’organisation Panaméricaine de Santé, (OPS) dans son dernier rapport quinquennal, place le pays en 34e position sur 34 pays qui dépensent le moins en Santé. Toujours selon le rapport, on dénombre 1048 établissements de santé avec seulement 11,64% d’hôpitaux soit 7 lits pour dix mille habitants. Ces Hôpitaux, étant mal équipés, n’arrivent pas à aider la population haïtienne qui souffre de toutes sortes de maladies. Nombreux sont les patients qui se voient obligés de se rendre à l’étranger pour se faire soigner à des coûts exorbitants .Les malades ne disposant pas d’économie pour se faire payer des soins de santé crient leurs misères. Un système en mal développement à l’image du pays, dans un contexte où plus de 4 milliards de dollars du fond petro Caribe sont dépensés dans des projets bidons. A travers ce reportage, Mauryle Azaine vous présente une radiographie de la situation sanitaire.

Monsieur Valciné, âgé de 62 ans, habite en Plaine, à quelques encablures du centre-ville de Port au Prince. Il tombe malade. Il souffre d’une forte toux et d’un essoufflement terrible. Il se rend à l’hôpital, passe tous les tests. On lui a prescrit des médicaments. Son cas s’empire. Il change de médecin. Ce dernier lui-même révèle qu’il a un problème cardiaque. Face à la persistance de son cas, il laisse le pays en urgence. Dès son arrivée à Jackson Hospital, le premier examen révèle que toutes ses artères sont bouchées, il lui fallait une opération en toute urgence. Il a été opéré et aujourd’hui, il est en pleine forme.

Si M. Valciné s’en est bien sorti, Sanette Désir, 52 ans, mère de Roody Wood boy, un rappeur populaire chez les jeunes, n’a pas eu cette chance. Habitant autrefois dans les hauteurs de Cité Militaire, Commune de Delmas, elle qui vient juste de fêter ses 52 ans de naissance, est tombée malade. Comme le rapporte son fils, Roody Pétuel Dauphin, elle n’a pas été autorisée à être admise dans un hôpital de la place pour cause d’argent, car elle n’avait pas les 25 milles gourdes, minimum requis pour être acceptée. La suite vous la connaissez: elle est morte d’une crise cardiaque.

Des hôpitaux malades

A deux doigts du palais national, très tôt dans la matinée… des cris. Une odeur nauséabonde se dégage, on dirait du gaz asphyxiant lâché dans l’air du Champ de Mars méconnaissable à cause des immondices ; ce décor sert de porte d’entrée à l’hôpital de l’université d’Etat d’Haïti, le plus grand centre hospitalier du pays, plus en mal que les malades eux-mêmes couchés à même le sol. Le concert de cris, de larmes, fait naitre un sentiment de pitié dans cet espace répugnant, où un personnel impuissant évolue au milieu de plusieurs centaines de malades, parents et proches.

Le personnel est dépassé par les évènements. L’HUEH manque de tout. Difficile de fournir des soins aux malades. Le tableau que présente l’Hôpital général est le même dans tous les établissements sanitaires publics du pays. L’Hôpital Immaculée Conception des Cayes dans le Sud et l’Hôpital Saint Michel de  Jacmel dans le Sud-est ne sont pas mieux lotis. Il est conseillé de ne pas tomber malade, quand on vit avec moins d’un dollar Américain par jour en Haïti.

Le ministère de la santé publique échoue

Le ministère de la Santé publique et de la population (MSPP) gère les hôpitaux Publics. En manque de moyens, il n’a fait que constater l’aggravation de la situation au fil des années. Les grèves récurrentes pour exiger de meilleures conditions de travail, un budget de moins de 6,4 millions de gourdes, pour une population de plus de 12 millions d’habitants, représentent des handicaps majeurs a expliqué l’actuel directeur général du ministère de la santé publique et de la population, Dr Lauré Adrien, l’air embarrassé.

Des médecins s’évertuent malgré tout

Les médecins haïtiens font face à de nombreux problèmes. Outre la question du salaire, il faut aussi noter le manque d’équipements dans les hôpitaux. Les médecins haïtiens, malgré ces différents problèmes, déploient des efforts surhumains, rapporte le président de l’AMH, l’association médicale haïtienne, Jean Hugues Henrys. Le plus grand problème de ces professionnels est le manque de matériels. Des grèves paralysent, à tout bout de champ, un système déjà fragile. Avec un air un peu triste, celui qui dirige la plus prestigieuse association de médecins haïtiens, reconnait que nombreux patients en font les frais. Comme beaucoup d’autres citoyens conscients de l’état lamentable du système sanitaire, le médecin s’est montré optimiste malgré tout.

Un système qui viole le droit des citoyens

En Haïti, les droits de l’homme ne sont pas pris en compte. Pourtant le pays ratifie toutes les conventions relatives aux droits humains. L’article 19 de la constitution haïtienne de 1987 stipule que : « L’Etat a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé et au respect de la personne humaine à tous les citoyens conformément aux prescrits de la déclaration universelle des droits de l’homme».Cette situation préoccupe des organisations de droits humains. Jocelyne Colas Noel et Antonal Mortimer sont deux hauts responsables d’organisations de défense des droits humains en Haïti. Il s’agit de la CE-JILAP, commission Episcopale justice et paix de l’archidiocèse de Port au Prince et du Collectif Défenseurs Plus. Ils exhortent les autorités à travailler en vue de résoudre les problèmes auxquels fait face le système sanitaire.

 De la vente illégale des médicaments

Un sérieux problème ; il empire davantage le système sanitaire haïtien. Aucun regard officiel n’est porté sur cette activité illégale qui prend des proportions alarmantes de jours en jours. On rencontre des marchands de médicaments ambulants partout. Ils mènent leurs activités au su et au vu de tous: Dans les autobus, dans les rues et partout. Selon le président de l’Association des Pharmaciens Haïtiens, Pierre Hugues SAINT JEAN, 350 pharmaciens seulement sont reconnus par le ministère de la Santé publique et de la Population et la plupart des pharmacies fonctionnent sans reconnaissance dudit ministère. L’association qui a commémoré la journée mondiale des pharmaciens par un colloque national, souligne que 30 à 40% des médicaments achetés sont contrefaits. Et pour comprendre cette dynamique, nous nous sommes rendus au carrefour de l’aéroport (Nord de Port au Prince). Sous un soleil de plomb, des marchands ambulants installent leurs paniers de médicaments.

Sans aucun contrôle et sans peur, ils fonctionnent. Ces gens offrent à tout venant des médicaments, souvent avariés. Personne ne sait à combien s’élève le nombre de victimes de ces marchands de médicaments. Malgré tout cela ne suffit pas pour porter les dirigeants à prendre des mesures en vue de freiner ce phénomène.

Le passage des hôpitaux aux églises

La nature a horreur du vide, dit-on. Cette carence d’infrastructure sanitaire adéquate pousse la population nécessiteuse, les petites bourses à se recourir à des cultes religieux à la recherche de guérison. Devenues très célèbres, les églises tentent de remplacer peu à peu les centres hospitaliers. Trois hommes partagent cette suprématie. Il s’agit de l’auto proclamé prophète Markenson Dorilas, le pasteur André Muscadin et le pasteur Marco. Ils réunissent dans leurs temples respectifs des milliers de fidèles, de malades et opèreraient des miracles. Bien que nombreux qualifient leur démarche de zombification, les différents témoignages des bénéficiaires montrent qu’ils en ont marre de ce système sanitaire impuissant. Se réjouissant des bienfaits de ces religieux.

Des centres de formations en pleine défaillance

Invité à intervenir dans les activités hebdomadaires du ministère de la Communication, baptisées, Les lundis de presse, le Directeur général du ministère de la Santé publique et de la population a expliqué, pour soutenir la thèse que notre système sanitaire est malade, que la majeure partie des universités qui forment les professionnels de santé en Haïti n’est pas reconnue par ledit ministère. Dr Lauré Adrien s’est montré préoccupé par la situation des centres de formation en santé. Sur 18 facultés de médecine, 6 seulement fonctionnent avec la reconnaissance du ministère de la Santé publique et 83 écoles d’infirmières sur 174. Des chiffres qui montrent clairement l’état lamentable du système sanitaire haïtien.

Devant ce tableau pour le moins inquiétant, plus d’un se demande pourquoi le ministère de la Santé publique le principal régulateur préfère se plaindre au lieu de prendre des décisions. Une formation de pacotille, ou les propriétaires d’écoles amassent de l’argent honteusement. Les dizaines d’infirmières ayant manifesté devant les locaux du ministère de la Santé publique pour demander aux responsables de baisser la note de passage en dit long sur la qualité de curriculum.

L’insouciance des dirigeants

Le système sanitaire haïtien est à l’agonie; et plusieurs raisons peuvent expliquer l’insouciance des dirigeants. D’abord, ils ne fréquentent pas les hôpitaux haïtiens, il n’est un secret pour personne ; Ils ne font pas confiance aux médecins, majoritairement formés dans les Universités haïtiennes. Une réalité que déplore le président de la commission Santé au niveau de la chambre des Députés, docteur Jacques Dulaurier. De la Présidence de René Préval jusqu’à celui de Jovenel Moïse, aucun de nos chefs d’Etat ne fréquentent les hôpitaux publics. Préval allait se faire soigner assez souvent à Cuba avant sa mort, Martelly et les autres voyagent toujours vers les Etats Unis pour des raisons de santé. Récemment, le sénateur Nahum Marcellus, avait ressenti en pleine séance un malaise, a été transporté en avion ambulance aux frais de l’Etat en vue de recevoir des soins à Jackson Hospital aux Etats Unis. Cette attitude renforce l’insouciance des autorités face au système de santé nationale, critique Jacques Dulaurier, député de la circonscription Terre Neuve (Département de l’Artibonite, Nord de Port-au-Prince).

En 2017, l’envellope budgétaire allouée au parlement Haïtien valait 2 fois les crédits inscrits au budget du ministère de la Santé publique. C’est la preuve du mépris des problèmes de santé de la population, regrette le représentant de Terre Neuve à la 50eme législature. Cependant, il croit qu’il est urgent d’adresser ces problèmes car il y va de la vie de tout un peuple.

 L’appel du Réseau des Journalistes en Santé

Le Réseau des journalistes en santé, regroupant des professionnels de la santé et du secteur médiatique en Haïti, eux aussi se sont montrés préoccupés par la situation alarmante du système sanitaire haïtien. Le docteur Odilet Lespérance, le secrétaire général de cette structure n’a jamais raté une occasion pour alerter les autorités du ministère de la santé et du gouvernement central, sur la situation précaire de la santé en Haïti en 2018. « Dans le but d’encourager les décideurs sur les différents problèmes du système sanitaire, notamment sur la situation dans les centres hospitaliers, le Réseau haïtien de Journalistes en santé, avait pris la décision de rencontrer tous les vendredis la presse locale, dans le but de sensibiliser l’opinion. Nous sommes sur une bonne dynamique et l’on espère continuer » a expliqué l’obstétricien-gynécologue. Il invite les autorités à assumer leurs responsabilités.

A l’image du pays, le système sanitaire haïtien, l’une des meilleures de la Caraïbe, il y a de cela 50 ans, se transforme en peau de chagrin. Difficile d’imaginer le nombre de personnes meurent à cause de sa faiblesse. Un pays qui se veut emprunter le chemin du développement, est un pays où la population jouit d’une bonne santé. A un moment où l’Organisation mondiale de la santé plaide en faveur d’une couverture universelle en santé, où la grogne augmente contre la corruption, il devient urgent que les dirigeants haïtiens prennent conscience de l’état lamentable dans lequel se trouve le système sanitaire.

Azaine Mauryle

14 avril 2019 0 comment
Santé

Le MSPP commémore la journée mondiale de la Santé

AvatarJean Corvington 8 avril 2019
écrit par AvatarJean Corvington

Le ministère de la Santé publique et de la Population a commémoré, ce lundi 8 avril, la journée mondiale de la santé, sous le thème: Santé universelle pour tous et partout. Plusieurs activités ont eu lieu au cours de cette journée de commémoration notamment celles ayant rapport au fonctionnement du système sanitaire haitien.

Le représentant de l’OPS-OMS Mauricio Cerpa qui a pris la parole dans le cadre de cette commémoration a surtout insisté sur le rapport étroit existant entre le développement durable et la santé. Il dit penser que l’Etat doit investir davantage dans le domaine pour atteindre réellement la couverture universelle en santé tant souhaité. Il renouvelle l’appui de l’OPS-OMS à encadrer le MSPP.

Pour sa part, la ministre dêmissionnaire n’y est pas allé par quatre chemins. Elle a mis le couteau dans la plaie en faisant la radiographie d’un système malade. Citant à titre d’exemple les gens qui meurent en raison d’une pochette de sang et d’autres qui ont parcouru des kilomètres à la recherche de soins de santé retournent bredouilles à cause du manque d’intrants qui sont en rupture de stock. On ne peut pas s’en énorgueillir, rappelle la ministre.

Cependant malgré le triste constat, il y a certains petits efforts qui sont faits dans l’éradication de certaines maladies et pour répondre à certaines exigences des centres hospitaliers. Plus Jamais, tels problèmes ne doivent refaire surface, se réjouit la ministre du gouvernement démissionnaire, Marie Greta Roy.

Cette célébration était l’occasion pour le ministère de la Santé publique et de la Population d’honnorer certains cadres ayant plus de 20 ans de fonctionnement dans le système.

8 avril 2019 0 comment
NationalSantéSociété

Haïti-Santé : Radiographie d’un système sanitaire en mal développement  

AvatarJean Corvington 11 décembre 2018
écrit par AvatarJean Corvington

Rien ne va plus pour Haïti. C’est un pays malade dans tous ses compartiments: politique, économique, social, environnement et santé. Sur ce dernier cité, nos chiffres pour le début de l’année 2019 sont alarmants. En effet, selon le dernier rapport du ministère de la Santé publique et de la population, le pays compte 911 médecins, 3018 infirmières et 62 dentistes pour une population de 12 millions d’habitants, soit 6,3 médecins pour chaque dix mille habitants. La plus faible statistique de la Caraïbe. Pour sa part, l’organisation Panaméricaine de Santé, (OPS) dans son dernier rapport quinquennal, place le pays en 34e position sur 34 pays qui dépensent le moins en Santé. Toujours selon le rapport, on dénombre 1048 établissements de santé avec seulement 11,64% d’hôpitaux soit 7 lits pour dix mille habitants. Ces Hôpitaux, étant mal équipés, n’arrivent pas à aider la population haïtienne qui souffre de toutes sortes de maladies. Nombreux sont les patients qui se voient obligés de se rendre à l’étranger pour se faire soigner à des coûts exorbitants .Les malades ne disposant pas d’économie pour se faire payer des soins de santé crient leurs misères. Un système en mal développement à l’image du pays, dans un contexte où plus de 4 milliards de dollars du fond petro Caribe sont dépensés dans des projets bidons. Mauryle AZAINE, Sachenka THOMAS et Jean Allens MACAJOUX ont mené leur enquête sur le système sanitaire haïtien.

Monsieur Valciné, âgé de 62 ans, habite en Plaine, à quelques encablures du centre-ville de Port au Prince. Il tombe malade. Il souffre d’une forte toux et d’un essoufflement terrible. Il se rend à l’hôpital, passe tous les tests. On lui a prescrit des médicaments. Son cas s’empire. Il change de médecin. Ce dernier lui-même révèle qu’il a un problème cardiaque. Face à la persistance de son cas, il laisse le pays en urgence. Dès son arrivée à Jackson Hospital, le premier examen révèle que toutes ses artères sont bouchées, il lui fallait une opération en toute urgence. Il a été opéré et aujourd’hui, il est en pleine forme.

Si M. Valciné s’en est bien sorti, Sanette Désir, 52 ans, mère de Roody Wood boy, un rappeur populaire chez les jeunes, n’a pas eu cette chance. Habitant autrefois dans les hauteurs de Cité Militaire, Commune de Delmas, elle qui vient juste de fêter ses 52 ans de naissance, est tombée malade. Comme le rapporte son fils, Roody Pétuel Dauphin, elle n’a pas été autorisée à être admise dans un hôpital de la place pour cause d’argent, car elle n’avait pas les 25 milles gourdes, minimum requis pour être acceptée. La suite vous la connaissez: elle est morte d’une crise cardiaque.

Des hôpitaux malades

A deux doigts du palais national, très tôt dans la matinée… des cris. Une odeur nauséabonde se dégage, on dirait du gaz asphyxiant lâché dans l’air du Champ de Mars méconnaissable à cause des immondices ; ce décor sert de porte d’entrée à l’hôpital de l’université d’Etat d’Haïti, le plus grand centre hospitalier du pays, plus en mal que les malades eux-mêmes couchés à même le sol. Le concert de cris, de larmes, fait naitre un sentiment de pitié dans cet espace répugnant, où un personnel impuissant évolue au milieu de plusieurs centaines de malades, parents et proches.

Le personnel est dépassé par les évènements. L’HUEH manque de tout. Difficile de fournir des soins aux malades. Le tableau que présente l’Hôpital général est le même dans tous les établissements sanitaires publics du pays. L’Hôpital Immaculée Conception des Cayes dans le Sud et l’Hôpital Saint Michel de  Jacmel dans le Sud-est ne sont pas mieux lotis. Il est conseillé de ne pas tomber malade, quand on vit avec moins d’un dollar Américain par jour en Haïti.

 

Le ministère de la santé publique échoue

Le ministère de la Santé publique et de la population (MSPP) gère les hôpitaux Publics. En manque de moyens, il n’a fait que constater l’aggravation de la situation au fil des années. Les grèves récurrentes pour exiger de meilleures conditions de travail, un budget de moins de 6,4 millions de gourdes, pour une population de plus de 12 millions d’habitants, représentent des handicaps majeurs a expliqué l’actuel directeur général du ministère de la santé publique et de la population, Dr Lauré Adrien, l’air embarrassé.

Des médecins s’évertuent malgré tout

Les médecins haïtiens font face à de nombreux problèmes. Outre la question du salaire, il faut aussi noter le manque d’équipements dans les hôpitaux. Les médecins haïtiens, malgré ces différents problèmes, déploient des efforts surhumains, rapporte le président de l’AMH, l’association médicale haïtienne, Jean Hugues Henrys. Le plus grand problème de ces professionnels est le manque de matériels. Des grèves paralysent, à tout bout de champ, un système déjà fragile. Avec un air un peu triste, celui qui dirige la plus prestigieuse association de médecins haïtiens, reconnait que nombreux patients en font les frais. Comme beaucoup d’autres citoyens conscients de l’état lamentable du système sanitaire, le médecin s’est montré optimiste malgré tout.

Un système qui viole le droit des citoyens

En Haïti, les droits de l’homme ne sont pas pris en compte. Pourtant le pays ratifie toutes les conventions relatives aux droits humains. L’article 19 de la constitution haïtienne de 1987 stipule que : « L’Etat a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé et au respect de la personne humaine à tous les citoyens conformément aux prescrits de la déclaration universelle des droits de l’homme».Cette situation préoccupe des organisations de droits humains. Jocelyne Colas Noel et Antonal Mortimer sont deux hauts responsables d’organisations de défense des droits humains en Haïti. Il s’agit de la CE-JILAP, commission Episcopale justice et paix de l’archidiocèse de Port au Prince et du Collectif Défenseurs Plus. Ils exhortent les autorités à travailler en vue de résoudre les problèmes auxquels fait face le système sanitaire.

 De la vente illégale des médicaments

Un sérieux problème ; il empire davantage le système sanitaire haïtien. Aucun regard officiel n’est porté sur cette activité illégale qui prend des proportions alarmantes de jours en jours. On rencontre des marchands de médicaments ambulants partout. Ils mènent leurs activités au su et au vu de tous: Dans les autobus, dans les rues et partout. Selon le président de l’Association des Pharmaciens Haïtiens, Pierre Hugues SAINT JEAN, 350 pharmaciens seulement sont reconnus par le ministère de la Santé publique et de la Population et la plupart des pharmacies fonctionnent sans reconnaissance dudit ministère. L’association qui a commémoré la journée mondiale des pharmaciens par un colloque national, souligne que 30 à 40% des médicaments achetés sont contrefaits. Et pour comprendre cette dynamique, nous nous sommes rendus au carrefour de l’aéroport (Nord de Port au Prince). Sous un soleil de plomb, des marchands ambulants installent leurs paniers de médicaments.

Sans aucun contrôle et sans peur, ils fonctionnent. Ces gens offrent à tout venant des médicaments, souvent avariés. Personne ne sait à combien s’élève le nombre de victimes de ces marchands de médicaments. Malgré tout cela ne suffit pas pour porter les dirigeants à prendre des mesures en vue de freiner ce phénomène.

Le passage des hôpitaux aux églises

La nature a horreur du vide, dit-on. Cette carence d’infrastructure sanitaire adéquate pousse la population nécessiteuse, les petites bourses à se recourir à des cultes religieux à la recherche de guérison. Devenues très célèbres, les églises tentent de remplacer peu à peu les centres hospitaliers. Trois hommes partagent cette suprématie. Il s’agit de l’auto proclamé prophète Markenson Dorilas, le pasteur André Muscadin et le pasteur Marco. Ils réunissent dans leurs temples respectifs des milliers de fidèles, de malades et opèreraient des miracles. Bien que nombreux qualifient leur démarche de zombification, les différents témoignages des bénéficiaires montrent qu’ils en ont marre de ce système sanitaire impuissant. Se réjouissant des bienfaits de ces religieux, ils poursuivent leur quête de guérison malgré le scepticisme. Une dame témoigne à Shalom tabernacle de gloire.

Des centres de formations en pleine défaillance

Invité à intervenir dans les activités hebdomadaires du ministère de la Communication, baptisées, Les lundis de presse, le Directeur général du ministère de la Santé publique et de la population a expliqué, pour soutenir la thèse que notre système sanitaire est malade, que la majeure partie des universités qui forment les professionnels de santé en Haïti n’est pas reconnue par ledit ministère. Dr Lauré Adrien s’est montré préoccupé par la situation des centres de formation en santé. Sur 18 facultés de médecine, 6 seulement fonctionnent avec la reconnaissance du ministère de la Santé publique et 83 écoles d’infirmières sur 174. Des chiffres qui montrent clairement l’état lamentable du système sanitaire haïtien.

Devant ce tableau pour le moins inquiétant, plus d’un se demande pourquoi le ministère de la Santé publique le principal régulateur préfère se plaindre au lieu de prendre des décisions. Une formation de pacotille, ou les propriétaires d’écoles amassent de l’argent honteusement. Les dizaines d’infirmières ayant manifesté devant les locaux du ministère de la Santé publique pour demander aux responsables de baisser la note de passage en dit long sur la qualité de curriculum.

L’insouciance des dirigeants

Le système sanitaire haïtien est à l’agonie; et plusieurs raisons peuvent expliquer l’insouciance des dirigeants. D’abord, ils ne fréquentent pas les hôpitaux haïtiens, il n’est un secret pour personne ; Ils ne font pas confiance aux médecins, majoritairement formés dans les Universités haïtiennes. Une réalité que déplore le président de la commission Santé au niveau de la chambre des Députés, docteur Jacques Dulaurier. De la Présidence de René Préval jusqu’à celui de Jovenel Moïse, aucun de nos chefs d’Etat ne fréquentent les hôpitaux publics. Préval allait se faire soigner assez souvent à Cuba avant sa mort, Martelly et les autres voyagent toujours vers les Etats Unis pour des raisons de santé. Récemment, le sénateur Nahum Marcellus, avait ressenti en pleine séance un malaise, a été transporté en avion ambulance aux frais de l’Etat en vue de recevoir des soins à Jackson Hospital aux Etats Unis. Cette attitude renforce l’insouciance des autorités face au système de santé nationale, critique Jacques Dulaurier, député de la circonscription Terre Neuve (Département de l’Artibonite, Nord de Port-au-Prince).

En 2017, l’envellope budgétaire allouée au parlement Haïtien valait 2 fois les crédits inscrits au budget du ministère de la Santé publique. C’est la preuve du mépris des problèmes de santé de la population, regrette le représentant de Terre Neuve à la 50eme législature. Cependant, il croit qu’il est urgent d’adresser ces problèmes car il y va de la vie de tout un peuple.

 L’appel du Réseau des Journalistes en Santé

Le Réseau des journalistes en santé, regroupant des professionnels de la santé et du secteur médiatique en Haïti, eux aussi se sont montrés préoccupés par la situation alarmante du système sanitaire haïtien. Le docteur Odilet Lespérance, le secrétaire général de cette structure n’a jamais raté une occasion pour alerter les autorités du ministère de la santé et du gouvernement central, sur la situation précaire de la santé en Haïti en 2018. « Dans le but d’encourager les décideurs sur les différents problèmes du système sanitaire, notamment sur la situation dans les centres hospitaliers, le Réseau haïtien de Journalistes en santé, avait pris la décision de rencontrer tous les vendredis la presse locale, dans le but de sensibiliser l’opinion. Nous sommes sur une bonne dynamique et l’on espère continuer » a expliqué l’obstétricien-gynécologue. Il invite les autorités à assumer leurs responsabilités.

A l’image du pays, le système sanitaire haïtien, l’une des meilleures de la Caraïbe, il y a de cela 50 ans, se transforme en peau de chagrin. Difficile d’imaginer le nombre de personnes meurent à cause de la faiblesse du système sanitaire. Un pays qui se veut emprunter le chemin du développement, est un pays où la population jouit d’une bonne santé. A un moment où l’Organisation mondiale de la santé plaide en faveur d’une couverture universelle de santé, où la grogne augmente contre la corruption, il devient urgent que les dirigeants haïtiens prennent conscience de l’état lamentable dans lequel se trouve le système sanitaire.

 

 Vie des patients dans un système sanitaire malade,
Un reportage de Mauryle AZAINE avec la collaboration de  Sachenka THOMAS et Jean Allens MACAJOUX .

11 décembre 2018 0 comment

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