Ca y est. La séance d’interpellation tient encore. Et ce n’est pas Joseph Guyler C. Delva, ministre de la Culture et de la Communication, qui dirait le contraire. Le train est en marche. Les 16 parlementaires interpellateurs sont confiants. Ce 28 juin devra être une journée de tohu-bohu au bicentenaire. L’équipe gouvernementale se prepare pour contre-attaquer. Le disciple d’hyppocrate, en sa qualité de chef du gourvernement, marche sur des charbons ardents.
Rien n’est joué. Rien n’est sur. Tout semble être aléatoire pour la journée du 28 juin. Une reunion tenue en la residence du président de la République le 26 juin dernier, jour de son cinquantième anniversaire avec les députés ne laisse pas non plus augurer une fin heureuse pour la séance d’interpellation. Les dés ne sont pas jetés. Trop de frustrations dans le camp de la majorité. L’indécis est désormais le maître-mot.
Forte d’une majorité de plus de 70 députés qui soutienent son action, l’équipe gouvernementale devrait, en temps normal, dormir sur ses lauriers. Au contraire, au fil des heures, ça semble se tourner au vinaigre tant les grognes se gonglent dans le camp des supporters du pouvoir tèt kale #2. Ce qui vient compliquer une séance qui s’annonce houleuse et longue à la chambre basse.
Presque 3 ans depuis leur entrée en fonction, aucun projet de grande envergure n’a été lancé. Les fonds communaux sont bloqués. Tous les projets ont été remis au ministère de la Planification mais aucun suivi n’a été fait et c’est le branle-bas. Et ces députés qui doivent très bientôt partir en campagne se trouvent presque dos au mur et riquent de rien avoir comme bilan, comme le veut la tradition dans notre pays.
Depuis la fin de la semaine dernière certains députés de la majorité font des déclarations choc qui sont interprétées différemment. Certains croient qu’ils essayent d’envoyer des signaux au gouvernement pour décaisser pour les projets agréés. Pour d’autres, c’est le ral-le-bol. Ils n’en peuvent plus. Plus rien ne va.
Des conciliabules pleuvent sur Port-au-Prince. D’un hotel à l’autre. D’un restaurant à l’autre. Des députés et responsables gouvernementaux arpentent les lieux luxueux dela capitale pour essayer de dégager une certaine sérénité concernant la séance du 28 juin. Les tractations se poursuivent. Le groupe des 16 interpellateurs se resserent leur rang et s’attirent d’autres groupes pour espérer faire douter le très critiqué Jack Guy Lafontant. Le jeu est encore ouvert. Très ouvert. L’étau se ressere. Mais se fermera t-il?
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