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Réseaux sociaux- scandale : l’expression du mal-être Haïtien !

J’ai pu voir ce matin un déferlement, que je qualifierais de malsain contre une demoiselle qui bais ou est en train de faire l’amour (je vous donne le choix du meilleur vocabulaire pour vous exprimer) devant sa caméra avec une ou des personnes de son choix.


« TT et les autres « likemen » sont déchaînés et font feu de tout bois pour tenter de vendre et de moraliser la sexualité de la jeune fille en s’appuyant sur son appartenance, entre guillemets, religieuse.
Tout d’abord, il faut préciser que le sexe n’a rien de pudique dans sa pratique et dans sa construction dans la mémoire collective, est-ce pourquoi depuis le début des sociétés, il a été caché, même dans l’Eden (Clin d’œil aux chrétiens), les évolutionnistes diront le contraire, très certainement….
Cependant, pourquoi un tel acharnement? Voici quelques éléments de réponse. Il faut croire qu’à travers cette jeune fille, c’est l’église qui est dans le viseur des détracteurs. Pour certains, ils veulent montrer que la demoiselle a violé les principes « sacrés » de l’église ; pour les autres, ils veulent dénoncer l’hypocrisie de l’église dont les membres vendent un message et font le contraire.


Mon point de vue: la sexualité tout d’abord n’a rien de honteux, il n’existe aucune morale qui peut légitiment réguler la sexualité…elle a sa morale propre et en fonction des partenaires. Ceux qui savent lire connaissent l’utilisation qui a été faite de la sexualité dans les sphères de pouvoirs politiques et économiques, pourtant on en parle peu.


Les fervents chrétiens connaissent les scandales sexuels qui ont entaché le mythe fondateur de leurs religions en particulier, je ne parle même pas de Salomon et de David.
En effet, avec la vision inquisitrice de l’église sur ces pratiques dans ce qu’elle appelle le monde comme pour signifier son évolution dans un monde à part, l’on serait tenté d’amplifier tout scandale qui implique l’église, justement pour montrer qu’elle n’est pas plus sainte que ceux qu’elle accuse régulièrement.


Toutefois, pourquoi ce déferlement? Il va s’en dire que nous évoluons dans une société de« zen » amplifier par l’anarchie des réseaux sociaux, et dans un monde où l’on n’accepte pas que les actes sexuels des humains soient exposés. D’ailleurs à travers le temps on a érigé des espaces pour ces jouissances qui doivent rester privées entre les acteurs.


Mais depuis les années 50 et le mouvement de mai 66 en France et aux États-Unis avec les « hippies », il y a une démocratisation de la sexualité qui favorise, dans une logique libertaire, une surexposition de la sexualité tout type confondu… on aurait pu remonter à d’autres dates marquantes.


Il faut comprendre qu’en dépit de sa morale propre, l’église n’échappe pas à cet état de fait et que certains de ses membres quand bien même « pudique » peuvent se laisser aller ou entrainer quelques fois et exposer leurs actes, notamment dans un contexte où avec l’explosion des nouvelles technologies et la création d’un monde parallèle fait de virtualité, le désir de paraître et de s’exposer pour être à la mode et intégrer des groupes afin prouver que l’on existe devient quasiment un besoin vital pour ne pas dire encore existentiel.


Avec la démolition des repères sociaux par les générations d’avant qui n’ont pas été moins exhitionnistes- sauf qu’elles disposaient pas de certaines libertés trouvés avec les nouvelles technologies- les générations futures embrassent ces éléments de modernité sans vraiment trouver des limites ou savoir construire des limites, nous sommes tous dans la virtualité.


« Tout acte de l’homme est avant tout de sa responsabilité ». C’est un axiome quasiment indépassable. Cependant, l’homme est construit dans le milieu avec les valeurs du milieu. Aujourd’hui, malgré un certain conservatisme dans notre société en raison de nos réflexes magicoreligieux, il faut comprendre que nos jeunes sont construits suivant des repères qui échappent à la réalité de notre milieu…ces repères ont été construits dans un ailleurs qui rompt avec ce que nous voulions jadis conserver dans notre société comme valeurs.


Si nous devions tirer une leçon de cette pseudo affaire qui est un  » zen » de plus dans un monde de plus en plus virtualisé et exhibitionniste, c’est de peser nos actes en fonction de ce que nous voulons véhiculer comme valeurs.
C’est de se responsabiliser et de savoir si l’on se construit comme modèle et en fonction de ce que nous choisissons comme orientation, il y a des interdits que nous ne devrions pas franchir.


C’est de savoir que nous, comme critique et comme vendeur de « like » sur internet, nous ne sommes pas mieux que celui qui exhibe ses ébats vu que nous sommes tous dans le malsain en voulant vendre aux autres ce que nous répudions publiquement.

C’est de savoir que nos jeunes sont en train d’être construits par des inconnus que nous ne rencontrerons jamais et qui ont des valeurs et des vices différents des nôtres.
C’est de comprendre également que nous avons des responsabilités même envers ceux qui commettent des actes que nous désapprouvons.
C’est de savoir qu’il y a des discours qui sont aujourd’hui dépassés et que l’Église (religions) en tant qu’acteur social doit également s’adapter aux nouvelles réalités pour mieux encadrer ses membres.


C’est de savoir que l’État ne peut plus être spectateur de la dynamique sociale mais un acteur qui contribue à sa construction pour l’orienter.
C’est de savoir que les élites sont investies de la mission de construction d’orientation de la société à travers la construction d’un projet national qui permet de dessiner l’avenir en fonction de ce que nous, comme peuple, déterminons comme grille de valeur.
Enfin, ce que nous devons retenir, c’est de cesser de matraquer les autres pour ce qui serait à peu près normal dans un monde sans repère…

LEPS le MAGnifik

La Rédaction