Tamara Suffren a dévoilé le mois dernier le titre annonciateur de son deuxième album Impulsion en publiant sur les réseaux sociaux la chanson vidéoclipée « Gad on peyi ». Le texte porte la signature de Jean Chesnel Jean et la production a été assurée par Eleonor Coyette assisté de Samuel Suffren.
Gad on peyi, est un cri d’alarme de la chanteuse pour dénoncer la manière dont les choses se font dans ce pays, attirer l’attention sur certaines dérives qui mettent à mal la société haïtienne.
Plus qu’une musique, « Gad on peyi » reflète les réalités quotidiennes de notre chère Haïti. Le droit à la vie essentiel et inhérent à tout individu est bafoué. Dans les hôpitaux, avant de recevoir les soins que nécessite son cas, la famille et les proches du patient doivent s’arranger pour avoir la somme demandée sinon le malade ne sera pas pris en charge.
La famille de Ti Mari qui est sur le point d’accoucher, au courant de ces faits a au préalable emprunté de l’argent avant de se rendre au centre de santé mais cette question d’embouteillage causée par n’importe quoi, un meeting d’un candidat en pleine campagne, un enterrement, ou une simple fouille des Forces de l’Ordre, les a retardé et Ti Mari est morte sur le chemin de l’hôpital.
Ce n’est un secret pour personne que le service pompier en Haïti laisse à désirer malgré la fréquence des incendies. Ce sont toujours les membres de la population qui se débrouillent pour éteindre le feu. Le bruit des sirènes n’annonce pas le secours mais plutôt nos dirigeants qui viennent constater, faire des promesses, et annoncer la poursuite de l’enquête, le refrain de tous les jours…
L’interprète de ‘’Allons danser’’ rêve d’une autre réalité pour cette République qui est sienne. Elle souhaite que les futures générations puissent connaitre son Haïti, une Haïti qui fonctionne selon les règles établies, et ayant à sa tête des dirigeants qui ont le contrôle de la situation. Et que ce ne soit pas un pays « m fè sam pito ».
La sortie de ce nouvel opus est prévu pour après la coupe du monde. Un album de variétés, mélange de rythmes haïtiens et étrangers, avec la participation de musiciens du terroir et de deux martiniquais. L’Album comporte 10 titres dont « Pays d’exil », « Bonjour » écrit également par Chesnel Jean. Les textes sont écrits en créole, en français et en lingala, langue africaine du Kinshasa. La chanteuse promet une œuvre bien travaillée sous la direction de Johnson St-Cyr.
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