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Amateurisme!

Amateurisme!

Dilettante! L’odeur du souffre. Qui l’eut crû. Le pouvoir ronge déjà ses ongles. Les responsables du pouvoir au plus niveau s’enlisent dans un veritable sable mouvant. 18 mois après la prise du pouvoir, Jovenel Moïse se montre déjà incapable de diriger. Ses hésitations. Ses atermoiements. Ses ratements en veux-tu, en voilà. Tout y est. le bol est bien rempli. Chronique d’une catastrophe annoncée. Plus rien ne va. Les problèmes s’accumulent. Jovenel Moïse et compagnie ont la trouille.

Un président en mode commandant de troupes. Haïti innove. Le numéro un du pouvoir en place a, pendant le week-end écoulé, visité plusieurs commissariats de police de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et les bases de certains corps spécialisés. Quel message a t-il voulu véhiculer? En sautant tous les fusibles, le locataire du Palais national ne prend t-il pas sur son dos toutes les maladresses que peuvent causer certains policiers dans le cadre de la sécurisation de la manifestation annoncée.

D’autre part, le pouvoir en place vient de faire retrait de l’arrêté visant à dédolariser l’économie nationale. De l’amateurisme pur jus. Quelle a été la réflexion orchestrée derrière cette mesure? Un pouvoir qui semble fonctionner au tâtonnement. Que d’incertitudes au sein de cette équipe, qui pourtant constitue de grands lettrés. Que de panique dans le camp du pouvoir. Le pays semble ne pas diriger. On est vraiment mal embarqué.

Tout est prioritaire dans l’Haïti d’aujourd’hui. Le séisme du 6 octobre dernier prouve encore l’incapacité de ce système en décrépitude. Nous nous mentons à nous-mêmes. Les grands discours ne sont que de simples alibis pour endormir un peuple zombifié. Un véritable jeu de poker-menteur où nous sommes les seuls protagonists de cet episode. Tout est à repenser. Jovenel Moïse continue de montrer son incapacité à la magistrature suprême de l’Etat. L’homme de la banane n’était, nous semble t-il, pas préparé pour un poste d’une telle complexité.

Un pays où tout est aléatoire se ressemble plus à un gouffre que toute autre chose. Un message vocal d’un soit-disant policier devenu viral sur les réseaux sociaux est pris pour une vérité absolue où commentaires, reportages, éditoriaux s’y en découlent. Quelle irreponsabilité de cette presse militante qui ne peut même pas se réinventer. L’émotion ne peut en aucune mesure constituer la bousole d’un instrument qui devait servir de contre pouvoir.

La classe politique est en sénescence. Elle doit être renouvellée. La demande incessante de la tenue du procès sur la dilapidation des fonds Petro Caribe constitue un nouveau chapitre à écrire dans les prolégomènes du pays du futur. Que de nouveaux pas à franchir. Que de nouvelles pages à écrire. Que d’amateurs à récycler. Que d’errements à éviter. Nous sommes comptables de nos actions quotidiennes. Le chaos est à nos portes. Le sort de la prochaine génération n’est-il pas déjà gâchée par Jovenel moïse et toute la classe politique, opposition et proches du pouvoir.

Corvington Jean

Jean Corvington