Par Nesly Alexandre
Des étudiants de plusieurs Universités dans la métropole du Sud’Est telles que l’Université publique du Sud-Est à Jacmel (UPSEJ), Université Notre Dame d’Haïti (UNDH)/CONCORDIA et l’Ecole de Droit de Jacmel (EDJ) se rejoignent pour exiger la réouverture des classes dans ce département. Une position qui a été exprimée lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 22 novembre 2019, au local du Lycée Pinchinat de Jacmel.
Ces étudiants qui demandent la dépolitisation de l’éducation en Haïti, estiment que les politiques prennent en otage l’éducation dans le pays.
« Les acteurs concernés doivent prendre en considération les réflexions que produisent les universitaires sur l’état critique du pays », martèlent ces étudiants qui disent ne vouloir supporter aucun secteur politique dans le cadre de cette démarche.
L’étudiante en 4ème année en Science de l’Education à l’Université de l’UPSEJ, Chiblie Darant, expose différents problèmes auxquels fait face le système éducatif haïtien dont : » le dysfonctionnement des universités qui sont en principe le principal centre de réflexion d’un pays, l’immigration des jeunes intellectuels haïtiens en quête de mieux-être dans des pays voisins comme la République Dominicaine, le Brésil ou le Chili.
Certains étudiants se disent inquiets de la situation du pays. « Mon inquiétude ne concerne pas uniquement l’administration publique, elle tient compte aussi de la situation de tous les élèves qui sont dans l’’incapacité de regagner leurs salles de classes depuis près de trois (3) mois », lance pour sa part Jean Noël Faustin étudiant en deuxième année à l’UPSEJ. Il souhaite que les responsables de l’Etat se penchent sur cette crise qui ravage le pays en vue d’y apporter une solution.
De son côté, Raymond Mécène, étudiant en 4eme année en sciences de l’économie a l’UPSEJ, deplore les mauvaises conditions de vie de la population haïtienne. L’accroissement de l’insécurité, la décapitalisation de la classe moyenne sont entre autres problèmes qui plongent le pays dans l’incertitude, relate l’étudiant. Ce dernier souhaite que les autorités étatiques rétablissent l’ordre et la paix dans la cité. Ce qui va permettre à la population de pouvoir vaquer à leurs activités et de faciliter la reprise normale du travail des citoyens en vue de l’amélioration des conditions de santé, de l’électricité, et aussi du fonctionnement de la justice ».
Rappelons que l’aggravation de la crise politique qui paralyse le pays depuis plusieurs mois touche tous les secteurs de la vie nationale tels que l’économie, l’éducation, l’agriculture ou la santé.
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