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*Joseph Lambert vs Ricard Pierre: la trivialité au plus bas niveau*

Qui l’eut cru. Les institutions continuent de se vassaliser. La descente aux enfers n’atteint toujours pas le plancher. Le Sénat de la République ne fait pas exception. Entre le président de cette institution et l’ancien questeur, tous deux élus du Sud’Est, c’est la guerre des « kako sal ». Des gros mots s’échangent. Les sénateurs en mode « sweet micky » se mettent à nu devant le monde et transpercent les oreilles les plus chastes.

Joseph Lambert et Ricard Pierre le courant ne passe pas. Cela traine depuis des lustres. Les sénatoriales de 2009 peuvent en témoigner. Entre ces deux hommes, la guerre n’est jamais froide. En 2015, lors des élections qui ont porté Ricard Pierre au pouvoir au détriment de Joseph Lambert, le département du Sud’Est avait connu ce même scénario.

Corrupteur- corrompu. Corrompu- corrupteur. Cette boue puante semble être une fraicheur pour certains parlementaires. Ce lundi 16 juillet, sur les ondes de radio Majik9, le président de l’assemblée a douché le 3e sénateur du Sud’Est en le demandant de rapporter illico la génératrice, propriété du Sénat, qu’il avait illégalement gardée chez lui. « Avant de demander à la population d’incendier le parlement, tu devrais rapporter la génératrice dérobée » a tempêté l’animal politique dans une pique faite à son collègue. Du Joe Lambert pur jus. Pour un président du Sénat, c’est la rage.

Le natif de Thiotte n’a pas tardé à donner à M. Lambert la monnaie de sa pièce. M. Pierre accuse le président de l’assemblée nationale de détourner 8 millions de gourdes sous le fallacieux prétexte de location d’une maison qui doit être à la disposition du président du Sénat. « La maison est la propriété de Joseph Lambert mais le contrat a été fait sous un autre nom » a laissé entendre l’élu de Pitit Dessalines. Ricard Pierre, celui qui gardait jalousement sous la présidence de Privert les rennes de l’OAVCT, s’enlise encore une fois dans les méandres de la corruption.

Décidément la corruption semble s’établir profondément au Parlement. D’une accusation à l’autre. Les linges sont tellement nombreuses qu’elles ne peuvent se laver que sur la place publique. Et pourtant, les deux chambres disposent d’une commission anti-corruption. Juste pour jeter de la poudre aux yeux. Les parlementaires continuent de berner la population. Et le pays s’enfonce dans le gouffre du déssaroi.

Jean Corvington