Le Haut Conseil de Transition (HCT) dirigé par l’ancienne première dame Mirlande Hippolyte Manigat a récemment été critiqué pour son manque d’efficacité et son manque de cohérence dans la résolution de la crise dans le pays. Malgré le budget considérable alloué à ses activités, avec 8,5 millions de gourdes pour les deux jours d’assises à KARIBE CONVENTION CENTER, et plus de 400 millions de gourdes pour son budget de fonctionnement, le succès du HCT reste à prouver.
Il est également vrai que le HCT est dirigé par l’ancienne première dame haïtienne, ce qui soulève des questions sur l’objectivité de cet organe consultatif. Cependant, il est important de noter que la crise en Haïti est complexe et nécessite une approche globale impliquant tous les acteurs politiques et économiques du pays.
En outre, la constitutionnaliste Madame Mirlande Hyppolite Manigat avait qualifié le Conseil des sages, une structure similaire au HCT mise en place en 2005 sous le gouvernement de facto Boniface Alexandre et du premier ministre Gérard Latorture, de non-sens et d’inconstitutionnel. Cette critique souligne l’incohérence de la mise en place de structures consultatives sans réels pouvoirs décisionnels pour résoudre la crise en Haïti.
Le récent forum sur la sécurité du HCT dirigé par Mirlande Hyppolite Manigat, constitutionnaliste, a suscité de l’intérêt et des attentes parmi les Haïtiens. Cependant, il est déplorable de constater que ce forum n’a pas apporté de solutions concrètes pour renforcer la sécurité du pays. En réalité, il apparaît clairement que ce forum était davantage une mascarade organisée par des étrangers qui n’ont aucun lien avec la souveraineté haïtienne.
Au lieu de rassembler des experts haïtiens en matière de sécurité, on a constaté la présence de nombreux étrangers qui ne connaissent pas les réalités du pays. Cette situation est d’autant plus regrettable que la sécurité est une question cruciale pour la stabilité politique et sociale en Haïti. Il est donc essentiel de mettre en place des politiques de sécurité adaptées aux spécificités locales.
Il est évident que ce forum n’était pas réellement axé sur la sécurité. En effet, les discussions ont largement porté sur l’organisation des élections et le changement de la Constitution. Bien que ces sujets soient importants, ils ne devraient pas monopoliser les débats lors d’un forum sur la sécurité. Il est regrettable que les organisateurs aient détourné l’attention des véritables problèmes de sécurité auxquels le pays est confronté.
Il est nécessaire de rappeler que la souveraineté d’Haïti doit être respectée et que les décisions concernant l’avenir du pays doivent être prises par les Haïtiens eux-mêmes. La présence d’étrangers cherchant à imposer leurs idées et leurs intérêts n’est pas acceptable et ne contribue en rien à résoudre les problèmes de sécurité.
Il est donc déplorable que ce forum n’ait rien apporté de concret pour renforcer la sécurité en Haïti. Au lieu de travailler dans l’intérêt de la société, les organisateurs ont préféré manipuler les discussions pour imposer leurs propres agendas politiques. Les Haïtiens méritent mieux que cela, et il est temps que les autorités prennent les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la stabilité du pays.
En ce qui concerne les négociations de la Jamaïque sous l’égide de la CARICOM, celles-ci sont une autre tentative pour résoudre la crise en Haïti. On peut se poser la question « si le HCT a pour mission de résoudre la crise et d’exercer un pouvoir de contrôle sur le pouvoir d’Ariel Henry pourquoi une commission de la CARICOM pour faciliter les négociations inter-haitiens ?.
La participation de tiers expérimentés peut aider à faciliter les négociations, mais une solution durable nécessite l’engagement et la volonté des acteurs politiques haïtiens à travailler ensemble pour trouver des solutions.
La crise en Haïti nécessite une approche globale et concertée pour trouver des solutions durables. Les structures consultatives telles que le HCT ont un rôle à jouer, mais le succès dépendra de leur objectivité et de leur capacité à travailler en collaboration avec tous les acteurs politiques et économiques du pays. Les critiques passées sur des initiatives similaires soulignent l’importance de la mise en place de structures efficaces pour résoudre la crise en Haïti.
Wilson Maître
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