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Les « Arielistes Toutouni » dans l’Arène !

L’équipe d’Ariel continue de vriller dans tous les sens. L’assemblage de petits groupes et de jeunes loups avides de pouvoir a été un échec. Cette imbrication maladroite de structures et de leaders politiques venus de tous bords a coûté sa place au Premier ministre et continue encore de faire des dégâts dans le plan de succession mis en place sous la bénédiction de la CARICOM. Au final, il n’y aura donc pas d’entente entre les membres de l’accord du 21 décembre. La décision viendra, encore une fois, d’ailleurs.

Droits d’aînesse, la loi du nombre, chaque groupe veut imposer sa patte dans le choix du représentant de l’accord du 21 décembre au Conseil Présidentiel (CP). Aucune concession n’a été faite. Et ce n’est pas l’intervention intempestive d’Ariel Henry par visio-conférence qui pouvait changer cette interminable empoignade entre les acteurs qui ont constitué cet assemblage hétéroclite de personnalités et de structures politiques dont les intérêts et les idéologies sont à l’antipode les uns des autres.

Désormais, c’est le temps des règlements de compte entre ceux qui se sont gavés dans les caisses de la République grâce à la bénédiction du Premier ministre et ceux qui se sont sentis lésés par la marginalisation qu’ils ont subie. La sortie fracassante de Jorchemy Jean Baptiste, lors de la rencontre zoomée avec la CARICOM, a été l’expression de cette tension constante qui a toujours caractérisé les membres de l’accord du 11 septembre qui regroupe Edmonde Supplice Beauzile, Marjorie Michel, André Miche…, et les organisations ainsi que la troupe de Toutouni, venus constituer l’accord du 21 décembre, qui ont voulu avoir plus d’espace au sein du pouvoir.

Entre manipulations de l’opinion et discordances, les fidèles d’Ariel et les déserteurs s’affrontent et projettent une image hideuse de ce qu’avait été la gouvernance du pays durant leurs trente-deux mois de règne : une catastrophe, un fourre-tout. Pataugeant dans des approximations et dans un cynisme outré, leur décomposition accélérée de cette équipe met à nu cette avidité toujours grandissante pour le pouvoir et l’avoir mal acquis qui les caractérise. Pendant cette période, Haïti aura donc connu une gouvernance suffocante empestée d’inédits et d’imprévisibilités.

Nous vivons un moment politique décisif pour la Nation. Le moins que l’on aurait pu attendre des politiques qui viennent de s’enrichir au détriment de la population, c’est qu’ils se mettent à la hauteur de l’événement. Il n’en sera rien. Cette déchéance soudaine des alliés d’Ariel est certes compréhensible, mais n’excuse pas le ridicule affiché à la face du monde. Ils sont visiblement dépassés par la chute inattendue de leur chef de file qui aura été pour Haïti un contre modèle de ce que devait être la gouvernance d’un pays en crise.

Les frictions intestinales entre les membres de cette équipe d’effrontés sont en train de justifier cette humiliation majuscule imposée au chef du gouvernement qui a, pendant 32 mois, affiché son incompétence et son dédain face à la misère du peuple haïtien. Plus personne ne s’émeut devant les scènes infectes offertes par les amis et/ou anciens amis d’Ariel Henry. Cette habitude d’oublier le pays dans leur décision est devenue une routine. Ils ont toujours fait l’inverse de ce qu’attendent les citoyennes et les citoyens en priorité.

La population semble enfin comprendre cette obstination maladive de cette équipe en perte de vitesse qui aurait plus à gagner en s’unissant qu’en se chamaillant pour investir un Conseil présidentiel déjà décrié qui n’augure rien de bon pour l’avenir de la Nation. Cette attitude oncogène depuis l’entrée en fonction d’Ariel Henry, a fait empirer la crise. Morts et déplacés se comptent désormais par dizaines de milliers.

Cependant, au moment où est annoncée la fin du passage de l’ouragan Ariel Henry, la population est en droit de réclamer une accalmie qui visiblement ne viendra pas rapidement, tant que les solutions doivent inclure ceux qui ont contribué à dévaster la République. On ne donne pas ce que l’on n’a pas. N’est-ce pas ?

Jean Corvington