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Société

Un billet a Adoudou

Cher cousin, je t’écris en ce moment pour te souhaiter déjà bonne chance dans cette nouvelle aventure qui est une étape importante et qui requiert beaucoup de sagesse et de compétences aussi.

Le chemin qui t’amène dans cette cérémonie d’aujourd’hui n’est pas simple, après plusieurs années de travail assidu à travers les séminaires et les cours que tu as suivis et voilà maintenant que tu vas devenir diacre de l’Église pour entamer un nouveau ministère et continuer à partager la parole du tout puissant.

Il faut te dire aussi que les années passées comme séminariste étaient d’une importance capitale pour toi. Elles t’ont permis de mieux comprendre la vie et le comportement de l’homme en général. Je t’écris en ce moment; là où je suis, il est déjà 1:42 minute du matin, malgré l’heure, je tenais à te souhaiter bonne chance, tout en t’invitant à rester la personne que tu as toujours été depuis ton enfance.

J’aimerais te dire que je me rapelle encore aujourd’hui le jour où tu as pris naissance. S’il est vrai que tu es né aux Gonaïves, je ne sais pas exactement après combien de jour ta mère avait décidé de venir habiter à la campagne avec toi à Petite Place, Anse-rouge, cette localité qui nous est si chère au niveau de la 2eme section. Je me rapelle encore la voiture dans laquelle ta mère est venue avec toi et qui t’a déposé devant la barrière de la cour de nos grand mère et grand père. Ce jour là, je n’avais pas vraiment vu ton visage à la vérité, mais c’est un jour qui reste gravé dans ma mémoire. Comment puis-je oublier les nombreuses fois où j’ai dû rester sous la responsabilité de ta maman avec ma grande soeur Ferline, lorsque mon frère Holermy et ma soeur Roseline étaient partis avec mon père aux Gonaïves. Ta mère avait toujours bien pris soin de ma soeur Ferline et moi sans oublier tes soeurs Mygole et Mariline avant que tu ne vienne t’ajouter à la liste quand tu es né. J’aimerais te dire que tu es un enfant qui a eu la chance de connaître l’amour de tes grands parents, notamment notre grand père qui prenait le temps de te bercer, s’amusant tout le temps avec toi quand ta mère se rendait au marché. Il te chantait souvent cette chanson qui est un mélange de créole, anglais et  l’espagnol  » amilo son mwen pral guele agua » il chante pour toi et tu souriais c’etait de la joie. Tout cela, c’est pour te dire que depuis ta naissance tu es un homme béni qui a une mission sur terre.
Saches que si ton père était encore vivant, il serait complètement fier de toi parce qu’il me disait souvent « Corve ou ak doudou gen menm deteminasyon wi, map goumen laa poum fè msye agronòm  » c’était son rêve pour toi, mais toi, tu as fait ton chemin en devenant un messager de Dieu.

J’aimerais te dire aussi que j’ai vu en toi un homme de coeur depuis tout petit, je me rapelle un jour avoir été chez ma tante ou tu habitais à la rue égalité, tu m’as accompagné jusqu’à la barrière pour me donner 5 gourdes et ça avait attiré mon attention en recevant un tel cadeau d’une personne spéciale. Mon cher cousin, je le répète tout le temps « tu es la meilleure personne dans toute ma famille, j’assume cette déclaration. Roubens mon cousin, que considère beaucoup plus que mes frères peut témoigner en ce sens.

Cher cousin, en ce moment je veux que tu prennes soin de toi et t’invite à bien comprendre cette responsabillite et le choix que tu as fait. C’est ton choix et tu dois respecter les règles du jeu jusqu’au bout. Pour finir, j’aimerais te dire que j’ai beaucoup apprécié ton invitation dans une agora. Je te promets de t’accompagner le jour où tu seras sacré prête. Je serai à tes côtés pour ce grand débat et je veux le faire avec toi à Petite Place dans cette section qui nous est si chère.

Bonne chance à toi encore cher cousin.

le Paysan de conviction

Jean Corvington
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