jeudi, mars 23, 2023
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Haïti-Société : Le lourd fardeau d’être de village de Dieu

Village de Dieu, ancien fief du bandit notoire, Arnel Joseph, est toujours considéré comme une zone rouge. Après l’arrestation du chef de la zone, elle n’a pas trouvé la paix  souhaitée par certains paisibles citoyens. La situation s’est détériorée jour après jour. Véritable repère de bandits, le quartier reste un défi pour la police nationale qui, malgré les diverses tentatives n’arrivent pas à mettre les bandits hors d’état de nuire. De nombreux citoyens qui habitent la zone ont dû laisser. D’autres par contre, qui n’ont pas de moyens, se voient obligés de cohabiter avec eux au Village. La peur, l’angoisse et le désarroi autant de mots exprimer leur situation.

Un espace oublié par des autorités

Situé dans la partie Sud de la capitale, à quelques encablures du palais national, Village de Dieu se fait depuis quelques mois un nom. Des maisons de fortunes, des flaques d’eau un peu partout, des porcs, des enfants ébouriffées. Des tirs nourris se font entendre à longueur de journée. L’entrée, très connue sous le nom de Var est totalement vide. Johnson Louis, 43 ans est né dans le quartier. Il n’a jamais vécu de périodes aussi difficiles que ces derniers moments, raconte t-il. « Pour vivre là-bas, il vous faut du courage. La vie n’est pas facile. Nous avons tous les problèmes.
Dépourvus de tout, les rares citoyens paisibles qui y restent encore doivent faire flèche de tout bois pour y rester. Les habitants du quartier Village de Dieu, devenu tristement célèbre ces derniers mois, se trouvent dans une situation extrêmement compliquée. À côté des problèmes liés à l’ occupation de l’espace par des malfrats, la zone est depourvue de tout. Les gens sont aux abois.
 » Profitant de la précarité économique des citoyens, ils en profitent pour nous gâter avec leur butin. Assez souvent lorsqu’ils détournent des camions de marchandises, ils ne les gardent pas seulement pour eux. Ils partagent avec les gens. Ces derniers voient en eux des sauveurs, mais moi, j’ ai du mal à accepter ces offres. Néanmoins, je peux pas les refuser. Car les refusant, je serai pris pour cible. Des fois, je les reçois et les remettre à des voisins. Car je ne souhaite pas consommer de pareils produits »,  a lâché le Villageois avec peu de fierté.

 De la Complicité obligatoire

Olrich Fils Aimé, 37 ans, vit dans la zone depuis plus d’une vingtaine d’années. Habitant une maison de fortune, père de trois enfants, le natif du grand nord du pays est témoins de tout ce qui se passe dans le dit quartier. « On se connait tous au village. C’est un quartier qui n’est pas trop grand. Chacun vaque à ses activités quotidiennes au lever du soleil. On se connait. Ceux qui font le choix d’être bandits savent bien qu’on les connait. On est même témoin quelques fois de certains faits », à expliqué le citoyen avec beaucoup d’émotion dans la voix, avant de poursuivre.
«  Un jour, ils ont tué un homme et décide de le brûler devant ma maison. Furieux, quelques amis et mois qui étaient assis devant la maison leur demandaient d’aller brûler le corps ailleurs. Exaspérés, l’un d’entre eux nous a fait savoir qu’il ne revenait pas à nous de leur dire ce qu’ils doivent faire ou pas. Ils ont brûlé le corps. Et depuis lors je dois garder le silence malgré tout ce qui se fait » a-t-il raconté. La cohabitation avec les malfrats est l’un des plus grands dilemmes pour nous qui habitent la zone. Deux choix s’imposent quand on vit ici: Soit tu acceptes d’être complice ou tu laisses. Nombreux sont ceux qui étaient dans la zone qui ont dû laisser pour s’échapper de l’emprise de ces marauds. Comme eux, il manifeste l’envie de laisser la zone. Mais faute de moyens, la cohabitation avec eux dure encore et je ne sais pas à quand la fin de cette aventure, nous a- t- il confié.

De la discrimination au quotidien

Au nombre de ceux qui ont laissé Village de Dieu, se trouve Nadine. Jeune fille de 25 ans. Habitant désormais les hauteurs de Delmas, elle explique avoir laissé en raison de discrimination dont elle était victime. » J’ai grandi dans le quartier avec mes parents. Après avoir terminé mes études en sciences infirmières, malgré tous les efforts réalisés pour passer les examens du ministère de Santé publique, aucune institution ne voulait m’embaucher. Raison ? Parce que j’habitais un endroit qualifié de non droit. Aujourd’hui, depuis que je change de zonende résidence tout va pour le mieux, » se réjouit t-elle.
Si Nadine s’est tirée son épingle du jeu, le calvaire de Roberto, 27 ans,  se poursuit.  » Je m’étais engagé dans une relation avec une journaliste. Elle travaille dans une station de radio de la capitale. Tout a bien commencé. Elle sait que je suis chrétien et que nous sommes de même confession de foi. Elle savait auparavant que j’habitais au village. Conseillée par ces amies, un jour, elle m’appella pour demander de si l’on peut se rencontrer. Sans rien penser, on s’est donné rendez-vous dans un bar au centre ville de Port- au- Prince. Et elle n’a pas passé par quatre chemins. Elle m’a dit clairement qu’elle ne voulait plus continuer. L’ interroger pour savoir le motif de cette décision prise à la va vite, à elle de me dire que ces parents ne veulent plus qu’elle entretienne de rapport avec un homme vivant dans pareille zone, et qu’elle décide de rompre » de la discrimination, cria t- il.  » Depuis lors, elle a coupé tout contact avec moi », regrette t-il encore.

Personne ne peut entrer dans le village s’ il pas eu un rendez-vous ou s’il ne se fait pas accompagner de quelqu’un du village, reconnu par les « responsables « . Les conséquences d’une telle imprudence sont énormes et peut lui même coûter la vie » à fait savoir Olritch. Et quant à lui, quand il sort, il ne peut pas se payer le luxe de rentrer à n’ importe quelle heure.  » Il faut rentrer de très tôt  si vous ne voulez pas être victime. Ces derniers contrôlent tout. Il y a des journalistes qui y entrent. Mais sous l’ invitation des chefs. j’avais l’ habitude de les voir venir interviewer ces derniers », a t-il souligné.

La Police Nationale impuissante

Dans la zone, les policiers nous voient tous comme des bandits. Ils ne font pas différence entre les gens paisibles et les malfrats. « Il y a quelques jours de cela, lors d’une opération, des agents de la police ont arrêté de paisibles citoyens, alors que ceux qui méritent d’être sous les verrous poursuivent leurs activités dans le village. Ils accusent ces citoyens d’ être de connivence avec les bandits. Après un temps passé au commissariat de Port-au-Prince, certains sont conduits au Pénitencier,  pourtant innocents,  » désole Olritch Fils Aimé. 
 » Nous ne sommes pas responsables si ces individus ont choisis la profession des armes. Ils ont fait leur choix et nous avons fait le nôtre. Il est inconcevable que les simples citoyens qui n’ ont rien à voir avec les mauvais actes subissent de pareils sort, » a t- il dénoncé de ton ferme.
Lors de la dernière intervention de la Police Nationale dans la zone, malgré les blindés fraichement achetées, la Police Nationale est sortie brédouille au village lors d’une opération qui a réuni plusieurs dizaines de policiers. 
Vivre une vie paisible, tel est le souhait de ces citoyens, obligés de rester dans ce pétrin par manque de moyens économique. Trouver un travail pouvant les aider à louer un espace dans une autre localité est le rêve chéri par ces deux pères qui ne souhaitent plus  grandir leurs enfants dans cette conjoncture.

 
 
 
 

N.B: Les noms utilisés dans ce travail sont des noms d’ emprunts en vue proteger ces citoyens.

Mauryle Azaine.

Haïti-Santé : Radiographie d’un système sanitaire en mal développement  

Rien ne va plus pour Haïti. C’est un pays malade dans tous ses compartiments: politique, économique, social, environnement et santé. Sur ce dernier cité, nos chiffres pour le début de l’année 2019 sont alarmants. En effet, selon le dernier rapport du ministère de la Santé publique et de la population, le pays compte 911 médecins, 3018 infirmières et 62 dentistes pour une population de 12 millions d’habitants, soit 6,3 médecins pour chaque dix mille habitants. La plus faible statistique de la Caraïbe. Pour sa part, l’organisation Panaméricaine de Santé, (OPS) dans son dernier rapport quinquennal, place le pays en 34e position sur 34 pays qui dépensent le moins en Santé. Toujours selon le rapport, on dénombre 1048 établissements de santé avec seulement 11,64% d’hôpitaux soit 7 lits pour dix mille habitants. Ces Hôpitaux, étant mal équipés, n’arrivent pas à aider la population haïtienne qui souffre de toutes sortes de maladies. Nombreux sont les patients qui se voient obligés de se rendre à l’étranger pour se faire soigner à des coûts exorbitants .Les malades ne disposant pas d’économie pour se faire payer des soins de santé crient leurs misères. Un système en mal développement à l’image du pays, dans un contexte où plus de 4 milliards de dollars du fond petro Caribe sont dépensés dans des projets bidons. Mauryle AZAINE, Sachenka THOMAS et Jean Allens MACAJOUX ont mené leur enquête sur le système sanitaire haïtien.

Monsieur Valciné, âgé de 62 ans, habite en Plaine, à quelques encablures du centre-ville de Port au Prince. Il tombe malade. Il souffre d’une forte toux et d’un essoufflement terrible. Il se rend à l’hôpital, passe tous les tests. On lui a prescrit des médicaments. Son cas s’empire. Il change de médecin. Ce dernier lui-même révèle qu’il a un problème cardiaque. Face à la persistance de son cas, il laisse le pays en urgence. Dès son arrivée à Jackson Hospital, le premier examen révèle que toutes ses artères sont bouchées, il lui fallait une opération en toute urgence. Il a été opéré et aujourd’hui, il est en pleine forme.

Si M. Valciné s’en est bien sorti, Sanette Désir, 52 ans, mère de Roody Wood boy, un rappeur populaire chez les jeunes, n’a pas eu cette chance. Habitant autrefois dans les hauteurs de Cité Militaire, Commune de Delmas, elle qui vient juste de fêter ses 52 ans de naissance, est tombée malade. Comme le rapporte son fils, Roody Pétuel Dauphin, elle n’a pas été autorisée à être admise dans un hôpital de la place pour cause d’argent, car elle n’avait pas les 25 milles gourdes, minimum requis pour être acceptée. La suite vous la connaissez: elle est morte d’une crise cardiaque.

Des hôpitaux malades

A deux doigts du palais national, très tôt dans la matinée… des cris. Une odeur nauséabonde se dégage, on dirait du gaz asphyxiant lâché dans l’air du Champ de Mars méconnaissable à cause des immondices ; ce décor sert de porte d’entrée à l’hôpital de l’université d’Etat d’Haïti, le plus grand centre hospitalier du pays, plus en mal que les malades eux-mêmes couchés à même le sol. Le concert de cris, de larmes, fait naitre un sentiment de pitié dans cet espace répugnant, où un personnel impuissant évolue au milieu de plusieurs centaines de malades, parents et proches.

Le personnel est dépassé par les évènements. L’HUEH manque de tout. Difficile de fournir des soins aux malades. Le tableau que présente l’Hôpital général est le même dans tous les établissements sanitaires publics du pays. L’Hôpital Immaculée Conception des Cayes dans le Sud et l’Hôpital Saint Michel de  Jacmel dans le Sud-est ne sont pas mieux lotis. Il est conseillé de ne pas tomber malade, quand on vit avec moins d’un dollar Américain par jour en Haïti.

 

Le ministère de la santé publique échoue

Le ministère de la Santé publique et de la population (MSPP) gère les hôpitaux Publics. En manque de moyens, il n’a fait que constater l’aggravation de la situation au fil des années. Les grèves récurrentes pour exiger de meilleures conditions de travail, un budget de moins de 6,4 millions de gourdes, pour une population de plus de 12 millions d’habitants, représentent des handicaps majeurs a expliqué l’actuel directeur général du ministère de la santé publique et de la population, Dr Lauré Adrien, l’air embarrassé.

Des médecins s’évertuent malgré tout

Les médecins haïtiens font face à de nombreux problèmes. Outre la question du salaire, il faut aussi noter le manque d’équipements dans les hôpitaux. Les médecins haïtiens, malgré ces différents problèmes, déploient des efforts surhumains, rapporte le président de l’AMH, l’association médicale haïtienne, Jean Hugues Henrys. Le plus grand problème de ces professionnels est le manque de matériels. Des grèves paralysent, à tout bout de champ, un système déjà fragile. Avec un air un peu triste, celui qui dirige la plus prestigieuse association de médecins haïtiens, reconnait que nombreux patients en font les frais. Comme beaucoup d’autres citoyens conscients de l’état lamentable du système sanitaire, le médecin s’est montré optimiste malgré tout.

Un système qui viole le droit des citoyens

En Haïti, les droits de l’homme ne sont pas pris en compte. Pourtant le pays ratifie toutes les conventions relatives aux droits humains. L’article 19 de la constitution haïtienne de 1987 stipule que : « L’Etat a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé et au respect de la personne humaine à tous les citoyens conformément aux prescrits de la déclaration universelle des droits de l’homme».Cette situation préoccupe des organisations de droits humains. Jocelyne Colas Noel et Antonal Mortimer sont deux hauts responsables d’organisations de défense des droits humains en Haïti. Il s’agit de la CE-JILAP, commission Episcopale justice et paix de l’archidiocèse de Port au Prince et du Collectif Défenseurs Plus. Ils exhortent les autorités à travailler en vue de résoudre les problèmes auxquels fait face le système sanitaire.

 De la vente illégale des médicaments

Un sérieux problème ; il empire davantage le système sanitaire haïtien. Aucun regard officiel n’est porté sur cette activité illégale qui prend des proportions alarmantes de jours en jours. On rencontre des marchands de médicaments ambulants partout. Ils mènent leurs activités au su et au vu de tous: Dans les autobus, dans les rues et partout. Selon le président de l’Association des Pharmaciens Haïtiens, Pierre Hugues SAINT JEAN, 350 pharmaciens seulement sont reconnus par le ministère de la Santé publique et de la Population et la plupart des pharmacies fonctionnent sans reconnaissance dudit ministère. L’association qui a commémoré la journée mondiale des pharmaciens par un colloque national, souligne que 30 à 40% des médicaments achetés sont contrefaits. Et pour comprendre cette dynamique, nous nous sommes rendus au carrefour de l’aéroport (Nord de Port au Prince). Sous un soleil de plomb, des marchands ambulants installent leurs paniers de médicaments.

Sans aucun contrôle et sans peur, ils fonctionnent. Ces gens offrent à tout venant des médicaments, souvent avariés. Personne ne sait à combien s’élève le nombre de victimes de ces marchands de médicaments. Malgré tout cela ne suffit pas pour porter les dirigeants à prendre des mesures en vue de freiner ce phénomène.

Le passage des hôpitaux aux églises

La nature a horreur du vide, dit-on. Cette carence d’infrastructure sanitaire adéquate pousse la population nécessiteuse, les petites bourses à se recourir à des cultes religieux à la recherche de guérison. Devenues très célèbres, les églises tentent de remplacer peu à peu les centres hospitaliers. Trois hommes partagent cette suprématie. Il s’agit de l’auto proclamé prophète Markenson Dorilas, le pasteur André Muscadin et le pasteur Marco. Ils réunissent dans leurs temples respectifs des milliers de fidèles, de malades et opèreraient des miracles. Bien que nombreux qualifient leur démarche de zombification, les différents témoignages des bénéficiaires montrent qu’ils en ont marre de ce système sanitaire impuissant. Se réjouissant des bienfaits de ces religieux, ils poursuivent leur quête de guérison malgré le scepticisme. Une dame témoigne à Shalom tabernacle de gloire.

Des centres de formations en pleine défaillance

Invité à intervenir dans les activités hebdomadaires du ministère de la Communication, baptisées, Les lundis de presse, le Directeur général du ministère de la Santé publique et de la population a expliqué, pour soutenir la thèse que notre système sanitaire est malade, que la majeure partie des universités qui forment les professionnels de santé en Haïti n’est pas reconnue par ledit ministère. Dr Lauré Adrien s’est montré préoccupé par la situation des centres de formation en santé. Sur 18 facultés de médecine, 6 seulement fonctionnent avec la reconnaissance du ministère de la Santé publique et 83 écoles d’infirmières sur 174. Des chiffres qui montrent clairement l’état lamentable du système sanitaire haïtien.

Devant ce tableau pour le moins inquiétant, plus d’un se demande pourquoi le ministère de la Santé publique le principal régulateur préfère se plaindre au lieu de prendre des décisions. Une formation de pacotille, ou les propriétaires d’écoles amassent de l’argent honteusement. Les dizaines d’infirmières ayant manifesté devant les locaux du ministère de la Santé publique pour demander aux responsables de baisser la note de passage en dit long sur la qualité de curriculum.

L’insouciance des dirigeants

Le système sanitaire haïtien est à l’agonie; et plusieurs raisons peuvent expliquer l’insouciance des dirigeants. D’abord, ils ne fréquentent pas les hôpitaux haïtiens, il n’est un secret pour personne ; Ils ne font pas confiance aux médecins, majoritairement formés dans les Universités haïtiennes. Une réalité que déplore le président de la commission Santé au niveau de la chambre des Députés, docteur Jacques Dulaurier. De la Présidence de René Préval jusqu’à celui de Jovenel Moïse, aucun de nos chefs d’Etat ne fréquentent les hôpitaux publics. Préval allait se faire soigner assez souvent à Cuba avant sa mort, Martelly et les autres voyagent toujours vers les Etats Unis pour des raisons de santé. Récemment, le sénateur Nahum Marcellus, avait ressenti en pleine séance un malaise, a été transporté en avion ambulance aux frais de l’Etat en vue de recevoir des soins à Jackson Hospital aux Etats Unis. Cette attitude renforce l’insouciance des autorités face au système de santé nationale, critique Jacques Dulaurier, député de la circonscription Terre Neuve (Département de l’Artibonite, Nord de Port-au-Prince).

En 2017, l’envellope budgétaire allouée au parlement Haïtien valait 2 fois les crédits inscrits au budget du ministère de la Santé publique. C’est la preuve du mépris des problèmes de santé de la population, regrette le représentant de Terre Neuve à la 50eme législature. Cependant, il croit qu’il est urgent d’adresser ces problèmes car il y va de la vie de tout un peuple.

 L’appel du Réseau des Journalistes en Santé

Le Réseau des journalistes en santé, regroupant des professionnels de la santé et du secteur médiatique en Haïti, eux aussi se sont montrés préoccupés par la situation alarmante du système sanitaire haïtien. Le docteur Odilet Lespérance, le secrétaire général de cette structure n’a jamais raté une occasion pour alerter les autorités du ministère de la santé et du gouvernement central, sur la situation précaire de la santé en Haïti en 2018. « Dans le but d’encourager les décideurs sur les différents problèmes du système sanitaire, notamment sur la situation dans les centres hospitaliers, le Réseau haïtien de Journalistes en santé, avait pris la décision de rencontrer tous les vendredis la presse locale, dans le but de sensibiliser l’opinion. Nous sommes sur une bonne dynamique et l’on espère continuer » a expliqué l’obstétricien-gynécologue. Il invite les autorités à assumer leurs responsabilités.

A l’image du pays, le système sanitaire haïtien, l’une des meilleures de la Caraïbe, il y a de cela 50 ans, se transforme en peau de chagrin. Difficile d’imaginer le nombre de personnes meurent à cause de la faiblesse du système sanitaire. Un pays qui se veut emprunter le chemin du développement, est un pays où la population jouit d’une bonne santé. A un moment où l’Organisation mondiale de la santé plaide en faveur d’une couverture universelle de santé, où la grogne augmente contre la corruption, il devient urgent que les dirigeants haïtiens prennent conscience de l’état lamentable dans lequel se trouve le système sanitaire.

 

 Vie des patients dans un système sanitaire malade,
Un reportage de Mauryle AZAINE avec la collaboration de  Sachenka THOMAS et Jean Allens MACAJOUX .

Sortir Haïti de l’engrenage des petits calculs politiciens

Par Juno Jean Baptiste
Twitter : @junopappost

Au-delà des catastrophes en tout genre qui s’abattent sur Haïti, alimentant le mal-être et la détresse collective ambiants, notre pays vit une catastrophe politique et institutionnelle depuis au moins trois décennies. Cette double catastrophe est la principale source de nos maux.

L’irrespect des échéances constitutionnelles et l’absence d’organisation des élections à temps illustrent à merveille l’incapacité de toute une horde de dirigeants issus de tous les camps politiques confondus à orienter le pays vers des rives prometteuses, à le penser sur le temps long et à faire de la stabilité politique et de la croissance économique un «must» plus que tout autre chose.

D’Aristide à René Préval, de Préval à Jovenel Moïse en passant par Michel Martelly, pour arriver aujourd’hui à Ariel Henry, les petits calculs politiciens à courte vue ont toujours mené Haïti vers des impasses et abysses inextricables, se manifestant par le démantèlement des institutions démocratiques et la vassalisation de la justice, la perpétuelle crise de légitimité des élus et la crise de représentativité, la prospérité de l’économie criminelle et l’emprise des gangs sur le territoire national et, enfin, la pauvreté de masse et l’absence de politiques de création de richesse pour tous.

Pendant au moins 30 ans, les différents accords politiques, qui se sont confinés au partage du pouvoir (et quel pouvoir dans l’un des pays les plus pauvres du monde doté d’un budget ne dépassant pas les deux millards de dollars américains?), n’auront été généralement que d’habiles raccourcis pour retrouver l’aumône d’une fragile normalité démocratique – cassable aux moindres secousses politiques –, retarder les problèmes de fond de la société et leurs manifestations cycliques, et non pour sortir le pays de l’engrenage mortel des petits calculs politiciens.

Pendant au moins 30 ans, le pays aura été livré – et est encore livré – à des marrons comme dirigeants. Ces derniers, souvent aux bottes d’intérêts privés, internationaux et autres cartels, sont irréductiblement insensibles aux différents signaux sur l’intenabilité de notre société, reposant sur l’exclusion sociale, la paupérisation et l’abêtissement des plus faibles (la plus forte part de la population).

Ce qui les intéresse est la prise du pouvoir, les moyens de s’y maintenir ou de passer le maillet à un des leurs, les perspectives d’enrichissement rapide au détriment de l’intérêt collectif. Ça donne, à la fin, un pays disloqué au tissu social fracturé, lamentablement accroché à ses vieux démons, qui vit au jour le jour avec des crises répétitives, sans plan, sans rêve, sans horizon, sans grand projet développement. Sombre tableau d’un pays prisonnier des petits calculs politiciens à courte vue.

Il faut sortir Haïti de cet ordre mortifère et diabolique. Pas sur que l’arriération politique de ceux qui sont au pouvoir ou de ceux qui y aspirent puisse y aider. Et c’est là tout le drame. Le spectre d’un mal sans fin…

30 ans à faire la même chose et à espérer d’autres résultats, il faut être bête pour ne pas comprendre ni voir tout le mal qu’on fait au pays et à des générations entières d’Haïtiennes et d’Haïtiens. Il faut être bête pour ne pas penser à procéder enfin autrement.

Est-ce la fin de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moise ?

Une scène qu’on aurait imaginée dans un film hollywoodien dans les rapports entre les Etats-Unis et les pays du tiers monde, particulièrement les pays centroaméricains et caribéens, a été produite le mardi 31 janvier 2023, sans démonstration cinématographique en Haïti. Quatre détenus de la prison civile de Port-au-Prince, sous contrôle judiciaire, accusés dans l’assassinat odieux du président Jovenel Moise le 7 juillet 2021, ont été transférés aux Etats-Unis pour répondre aux questions de juges américains sur ce dossier. Les rapports entre les Etats sont fondés sur des accords, contrats, traités et conventions. Comment ce transfert a-t-il été rendu possible ? Si Haïti était liée par un accord ou traité avec les Etats-Unis sur le transfert de prisonniers dans des circonstances précises, on comprendrait le bien-fondé d’une démarche similaire. C’est le cas de l’accord signé entre le président haïtien René Préval et la secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright en 1997 sur les personnes impliquées dans le trafic de la drogue en Haiti. Malgré la signature de cet accord, l’extradition des personnes accusées dans le trafic de drogue suit une procédure spéciale.

Le juge Walter Wesser Voltaire a-t-il pris une ordonnance administrative permettant l’extraction des détenus James Solages, Joseph Vincent, Christian Sanon et German Rivera Garcia de la prison civile de Port-au-Prince ? En sa qualité de juge d’instruction, chargé de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moise, il est le seul capable de donner un ordre d’extraction de détenus incarcérés dans le cadre de ce dossier. De son côté, la direction de l’Administration pénitentiaire nationale (APENA) donne suite aux ordres d’extraction du juge d’instruction conformément à la loi. Le juge prend ses décisions au regard de la loi. Le juge Voltaire peut-il dans ses circonstances prendre une décision de la sorte ? Dans un sens comme dans l’autre, le transfert de ces quatre détenus aux Etats-Unis est un fait inédit dans les annales de l’histoire judiciaire haïtienne.

Aucun autre gouvernement des deux siècles de notre existence n’avait accepté que notre pays soit déshonoré de cette façon.

Avec quelle moralité, le juge Voltaire va continuer à enquêter sur le dossier de l’assassinat du président Jovenel Moise si c’est lui qui a donné l’ordre d’extraction des quatre détenus. Si l’ordre vient du pouvoir exécutif, il n’a d’autre choix que de plier bagages. Les nouvelles décisions du juge Voltaire dans le cadre de ce dossier permettront de comprendre le rôle joué par ce dernier dans le transfert des détenus. Est-ce la fin de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moise ?

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, en sa qualité d’organe d’administration, de gestion et de délibération du pouvoir judiciaire va-t-il garder le silence sur ce dossier sans se prononcer en tant que Co dépositaire de la souveraineté nationale ? La Fédération des barreaux d’Haïti, les organisations de défense des droits humains et les associations de magistrats vont-elles fuir leurs responsabilités relatives à ce dossier d’intérêt public ? Ce scandale provoqué par le gouvernement américain dans le système judiciaire haïtien ne vise-t-il pas à bloquer l’enquête haïtienne sur l’assassinat du président Jovenel Moise ?  

Lemoine Bonneau

Bonneau2005@yahoo.com

Un billet à Jean Joseph-Renatho

Aurevoir mon Cher cousin! La nouvelle m’a secoué. Je suis perdu. Je ne sais quoi faire. Quoi dire. Je viens de perdre un cousin mais qui était beaucoup plus qu’un frère. On a passé toute notre enfance ensemble. Le coup est fatal et a du mal à être accepté. Malgré que je me refère à cette phrase de Malherbe qui stipule que tout ce qu’on ne peut pas empecher , on devrait l’accepter.

Tu est parti si tôt (37 ans). Personne ne l’aurait imaginé. J’ai pris du temps pour t’écrire ce billet parce que je ne trouve pas les mots. Je me rappelle jusqu’à ta mort de notre enfance, fan du Brésil convaincu. Tu sais jouer au foot partuculièrement à Parc Vincent, quartier réputé pour le foot.

Très brillant à l’ecole, comme étant le premier fils de ta famille tu as tout faire pour aider les autres, très combatif, jamais baisser les bras, croire en tes convictions, t’as jamais rechinié, maintenant tu es parti, alors que l’espoir des autres n’est d’autre que toi. Je sais quoi dire en ce moment.
Aurevoir mon Cher cousin. Les mots me manquent. Ainsi va la vie

Le Paysan de conviction

Sud’Est/Justice: L’arrestation de Joël Kawly, les proches dans la tourmente

Arrêté par les agents de BLTS après plus de 6 heures de perquisition en son domicile à la recherche de la drogue, les proches de Joël Kawly n’hésitent même une seconde de critiquer sans reserve cette arrestation illégale et arbitraire, disent-ils.

Lors d’une conférence de presse ce mardi 29 novembre 2022, l’ancien sénateur Edwin Daniel Zenny qualifie d’illégale et d’arbitraire l’arrestation de son beau-frère.
 » le bureau de lutte contre le trafic de stupéfiants (BLTS) et la justice ont agi sur de simple rumeurs » se rechigne Edwin Daniel Zenny qui dénonce les forces de l’ordre pour avoir maltraité son beau-frère Joël Kawly.
« Les agents du BLTS et de la DCPJ ont menotté Joël Kawly pour lui transporter dans un back pick up dans de condition infra-humaine jusqu’à carrefour Dufort », dénonce l’ancien maire de Jacmel.

Dans la foulée, en date du lundi 28 novembre les avocats de l’homme d’affaires ont sollicité une audience an Habeas Corpus de la part du tribunal de première instance de Jacmel, en faveur leur client, alors que le tribunal a de son côté exigé la présence physique du détenu. Selon les information dont dispose Radio Métronome l’interrogatoire du bureau de lutte contre le trafic de stupéfiants est déjà fini.
Maintenant il reste à savoir à part de détention illégale d’armes de guerre est ce que la police et la justice ont retenu d’autre chef d’accusation contre Joël Kawly.

Quant à Edwin Daniel Zenny, il pense que la justice haïtienne pourrait agir contre son beau-frère en déhors de la loi, à cause de la couleur de sa peau et son niveau de richesse. Aussi paradoxale que cela puisse paraître le commun des mortels quant à eux, croient que l’homme d’affaires trouvera sa liberté incessamment grâce à la couleur de sa peau et son niveau richesse.

Christophe Noël

Joel Kawly, puissant homme d’affaires du Sud’Est, mis aux arrêts par la PNH

Joel Kawly, l’un des plus grands commerçants de la ville de Jacmel a été arrêté dans la nuit du 25 au 26 novembre après une perquisition faite à son domicile par la justice et la police à la recherche des produits de stupéfiants et armes illégales selon les premières informations.

Selon le juge de paix Fritz Palanquet qui a accompagné les agents de BLTS, UDMO, DCPJ lors de cette descente des lieux, un T-65 et un Uzi ont été retrouvés chez le PDG de Khamako. Toutefois, l’officier de police judiciaire n’a pas fait état de produits stupéfiants trouvés.

Pendant toute la journée du vendredi 25 novembre, des rumeurs persistqntes circulant à travers la ville de Jacmel ont laissé entendre qu’une cargaison de cocaïne a été débarquée dans la cité la cité d’Alcibiade Pommayrac dans la nuit du 24 au 25 novembre, en passant par Marigot. Cette dite cargaison de produits de stupéfiants était, selon les dires, destinée à l’homme d’affaires qui vient d’être arrêté.

Entre temps, monsieur Kawly est conduit par les agents du bureau de lutte contre le trafic de stupéfiants et selon les informations dont dispose radio Métronome, le puissant homme d’affaires aura à répondre aux questions du BLTS. Cependant, un seul chef d’accusation est pour l’instant connu au grand public celui de détention illégale d’armes de guerre en attendant peut être d’autres.

Il faut souligner assez souvent des informations font croire que des cargaisons de drogue sont débarquées dans la ville de Jacmel et le nom de cet homme d’affaires est généralement pointé du doigt.

Christophe Noël

Haïti-Lutte contre les VBG : Des journalistes haïtiens s’engagent 

Au terme d’un atelier de deux jours organisé par l’Association des journalistes haïtiens (AJH) les 22 et 23 novembre 2022, à l’hôtel Kinam de Pétion-Ville, des journalistes de différents medias de la région métropolitaine de Port-au-Prince se sont engagés à lutter contre les violences basées sur le genre (VBG).

Cet engagement passera par la réalisation d’émissions thématiques, de reportages, d’enquêtes, entre autres, sur les violences basées sur le genre. Outillés du code de déontologie des medias et des journalistes haïtiens, du guide pratique journalistique sur les VBG, les participants comptent porter dans l’opinion tous types de sujets sur les VBG en vue de sensibiliser la population sur cette thématique peu traitée dans le medias.

Sur une trentaine de propositions de sujets, les une plus originales et pertinentes que les autres, dix reportages ont été retenus et leur production sera financée grâce à un appui du Fond des Nations-Unies pour la population (FNUAP).

« C’est déjà une bonne chose que nous puissions encourager les journalistes à mettre en avant des sujets sur la problématique des VBG. Leur engagement témoigne d’un grand besoin de diversifier le contenu de ce qui se dit dans les medias » a martelé M. Jacques Desrosiers, Secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens.

Les femmes ne sont pas toujours conscientes qu’elles sont exploitées au quotidien. Parfois, en toute innocence, elles se laissent faire pourtant elles subissent systématiquement un ou plusieurs types de VBG. Pour changer la tendance, la contribution des journalistes est déterminante.

« Certaines pratiques ont la vie dure. Le changement de mentalité nécessite une bonne dose de conscientisation qui ne sera possible que grâce au support et l’implication des journalistes et des medias » a rappelé Marie Josée Salomon, responsable du volet genre au FNUAP.

Conscients du rôle qu’ils peuvent jouer dans la lutte contre les VBG, plusieurs participants projettent de mieux traiter les sujets en rapport avec cette thématique. Pour Jean Elie Paul, journaliste à Alter Radio, qui anime depuis plusieurs années une émission sur les femmes, ces deux jours d’atelier ont raffermi son engagement qui est celui de porter le plus loin possible la voix des femmes.

L’Association des journalistes haïtiens (AJH) a pu réaliser cette activité en partenariat avec le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes et le Fond des Nations-Unies pour la population.

Jacky Marc

Ariel Henry, le Tout-Puissant!

Le Premier ministre defacto détient entre ses mains tout le pouvoir depuis plus de 16 mois. Il fonctionne comme Premier ministre-Président. Il décide de tout. Pire encore, il vient de s’ajouter de nouveaux pouvoirs. Il s’est fait nommer ministre de l’Intérieur et des collectivités territoriales après la révocation de Litz Quitel.

Ariel Henry revient dans un ministère dans lequel il avait piteusement échoué en 2015 après avoir connu des difficultés à Montrouis après moults négociations avec les habitants sous le gouvernement d’Evans Paul. Il a été rétrogradé au ministère des Affaires Sociales. Nul doute des résultats attendus à la tête de ce ministère même si son temps de gouvernance devrait limiter. Mais le puissant PM peut se targuer de nommer un nouveau titulaire à la tête du MICT quand bon lui semble. Le pays sombre dans le chaos et le PM n’a toujours pas de solution après des mois de blocage. Malgré tout, il continue de se comporter en monarque dans un pays au bors du gouffre.

Corvington Jean

Le sang coule, le pays meurt et le PM… silence total

Pas un jour sans une nouvelle annonçant des morts et des blessés dans le pays, le PM defacto n’a pipé mot. Plus de 48 heures après la mort d’un journaliste sur la cour d’un commissariat, silence total du coté de Ariel Henry. Silence radio également du Premier de facto sur la tentative d’assassinat contre Roberson Alphonse. Cela prouve qu’il ne se soucie guère des attaques contre la presse.

Un pays qui est sur le contrôle des gangs le gouvernement est impuisant et la population est aux abois. Martisant, Laboule, Pernier, Croix des Bouquets, Delmas, Cité Soleil, c’est toute la région metropolitaine qui est sous la puissance des gangs armés. Cette situation a fait plus de 100,000 déplacés. Le Premier ministre, lui, n’a rien fait n’a rien dit comme si le CSPN n’existait pas.

Le gouvernement est failli à sa mission, la police en mode pause, l’opposition en panne de solution annonce un dépassement pour sortir de cette crise mais une question reste pendant: comment traquer les bandits qui pour l’heure montrent leur puissance et ne s’inquiètent pas. Tout le monde attend la solution qui doit venir de l’international qui n’est d’autre qu’un palliatif alors que la solution à cette crise n’est autre qu’un dailogue franc et sincere du coté des acteurs pour aider le pays à sortir dans ce marasme.

Corvington Jean

Opération à Pernier: La PNH revenue presque les mains vides

Dans une note publiée ce mercredi par la Coordination de Presse et des Relations Publiques de la Police Nationale d’Haiti, une Opération anti-GANG au fief de Vitelhomme spécialement à Pernier et à Dumay a été menée. Cette opération s’est soldée que par l’arrestation d’un individu qui serait membre du gang de Vitelhomme et un véhicule volé a été récupéré.

Plus rien n’a été mentionné par la Police en ce qui concerne cette opération. Il n’y a que des photos de plusieurs blindés qui ont été publiés avec ladite note, ce qui prouve que cette opération n’a pas donné les resultats escomptés. La population attend que les forces de l’ordre maitrisent les gangs armés pour que la vie se reprenne dans le pays assiégé par les criminels.

Haïti-Insécurité: le transport aérien s’ajoute à une liste déjà trop remplie

La Fédération internationale des Associations de Contrôleurs Aériens dénonce les attaques armées contre 3 contrôleurs aériens, samedi dernier, où l’un d’entre eux a été blessé par balle. Cette situation risque d’avoir de graves conséquences sur le contrôle aérien en Haïti. Après cette attaque, les contrôleurs aériens sont obligés de rester chez eux par prudence. L’OFNAC a utilisé des personnes non qualifiées et dépourvues de licence pour contrôler l’espace aérien d’Haïti, a déclaré Trish Gilbert, vice-président exécutif pour la région Amériques du groupe des contrôleurs aériens.

La vie du contrôleur aérien touché par par balles lors d’une attaque est hors de danger, selon l’OFNAC. Dans l’intervalle, d’autres contrôleurs compétents assurent le contrôle des trafics dans l’espace aérien haïtien, précise l’office national d’aviation civile. Dans une note publiée ce mardi, l’institution indique que des dispositions ont été prises pour renforcer la sécurité de ses employés.

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